Une jeune fille de 17 ans tuée dans une fusillade près de Marseille

Une nouvelle victime dans une fusillade dans la région de Marseille. Dans la nuit de jeudi à vendredi, une jeune fille de 17 ans a été tuée, touchée par trois balles dans la tête, à Septèmes-les-Vallons sur le chemin de la Bédoule, près de la cité de La Gavotte Peyret. La voiture dans laquelle elle se trouvait a été prise pour cible et criblée de balles par des armes de type Kalachnikov et fusil à pompes. 

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Assise sur la banquette arrière, la jeune fille n'était pas visée par les tireurs, elle est une victime collatérale. Elle a reçu trois balles dans la tête alors que la conductrice, choquée, n'a pas été touchée. 

Deux tireurs et un conducteur recherchés

D'après les informations de France Bleu Provence, le conducteur de la voiture avait rendez-vous à Septèmes-les-Vallons ce jeudi soir pour récupérer une somme d'argent. Un autre véhicule de couleur sombre s'est présenté avec, deux ou trois personnes à bord. Deux ont ouvert le feu. Ces trois individus sont activement actuellement recherchés par la police.

Le passager avant, un jeune homme de 21 ans, a lui été touché à l'épaule. Son pronostic vital n'est pas engagé. Il est "très défavorablement connu" des services de police et de justice pour des affaires de stupéfiants et de violence.

Une nouvelle fusillade seulement deux jours après la mort d'un jeune homme cité Frais-Vallon dans la nuit de mardi à mercredi dans une résidence. C'est la sixième fusillade et le sixième décès dans les Bouches-du-Rhône en deux semaines. 

"Six morts en 15 jours, on n'a jamais vu ça" - Rudy Manna, du syndicat Alliance 13

Cette spirale de violences interpelle la police. "On n'a jamais vu ça, lâche Rudy Manna du syndicat Alliance dans les Bouches-du-Rhône. On est dans des proportions complètement folles". 

"Il faut casser cette dynamique de violences" - Frédérique Camilleri, préfète de police des Bdr

Face à ces règlements de compte en série, la préfète de police des Bouches-du-Rhône assure mettre tout en œuvre pour "casser cette dynamique de violences. Nous mettrons tous les moyens disponibles pour lutter contre ce fléau. Deux compagnies de CRS sont arrivées en renfort à Marseille depuis plusieurs semaines". Soit 120 policiers supplémentaires sur le terrain. Frédérique Camilleri précise, chaque jour nous menons 5-6 opérations dans les cités. Il nous faut aussi mieux contrôler la circulation des armes".

La préfète de police, déterminée, martèle son objectif. "Je voudrais qu'on continue à se battre contre tous ces trafics de stupéfiants et interroger la responsabilité des consommateurs qui alimentent ces trafics par leur présence sur les points de deal et par leur consommation". 

"Sur les 150 points de stup à Marseille, aucun n'a fermé" - un policier marseillais

Selon un policier marseillais, "chaque jour nous interpellons 10, 15, 20 individus en lien avec le trafic dans les quartiers. Mais la réalité est simple : on estime à 150, les points de deal à Marseille et alentour. Aucun point de stup n'a fermé malgré la présence policière", constate amer le fonctionnaire. 

Les policiers et magistrats marseillais savent que la lutte contre le trafic de drogue sera longue et l'issue très incertaine. Fatalistes ou réalistes, beaucoup prédisent déjà d'autres règlements de compte et d'autres morts à venir.