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Un patient autiste de l'hôpital de Cadillac retrouvé mort, le CHSCT alerte sur le manque d'effectif

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Samedi 5 novembre, un jeune patient autiste de l'hôpital psychiatrique de Cadillac a été retrouvé mort, à un kilomètre de son unité de soin libre. Un drame qui relance la question du manque d'effectifs dans le centre hospitalier.

A la différence du site principal de l'hôpital de Cadillac, l'unité de soin où le patient autiste était suivi n'est pas fermée mais ouverte sur l'extérieur. A la différence du site principal de l'hôpital de Cadillac, l'unité de soin où le patient autiste était suivi n'est pas fermée mais ouverte sur l'extérieur.
A la différence du site principal de l'hôpital de Cadillac, l'unité de soin où le patient autiste était suivi n'est pas fermée mais ouverte sur l'extérieur. © Maxppp - LARTIGUE STEPHANE

Il avait 33 ans. Samedi après-midi, un jeune patient autiste de l'hôpital de Cadillac a été retrouvé mort. Une information révélée par Sud Ouest et confirmée à France Bleu Gironde par la direction du centre hospitalier. Le corps de la victime a été découvert au fond d'un ruisseau, à un kilomètre de l'unité de soin ouverte où elle était suivie. 

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"Ce patient était chez nous depuis onze années"

"Ça s'est passé à 16h20, nous avons constaté que le patient n'était pas dans l'unité avant le goûter", raconte Philippe Marlats, le directeur de l'hôpital de Cadillac. L'unité de soin en question nommée "Seglas" se trouve sur le site du Château Lassale. Situé en aval du lac de Laromet, au bord du ruisseau l'Euille, elle accueille onze jeunes patients atteints de psychose infantile ou d'autisme. 

Samedi, les équipes du centre hospitalier ont alors entrepris des recherches "dans le parc et près de la ferme. Ne le trouvant pas, nous avons cherché au-delà, et on s'est aperçu qu'il y avait, près de la rivière, ses chaussettes et ses chaussures". Les équipes cynophiles des gendarmes marquent un arrêt au bord du ruisseau. Et ce sont les plongeurs des sapeurs-pompiers qui découvrent, vers 20h30 sur la commune de Laroque, le corps de la victime au fond du cours d'eau. L'hypothèse d'une chute accidentelle dans la rivière est actuellement privilégiée par les enquêteurs.

"On a appelé immédiatement les parents", explique le directeur de l'hôpital. "Nous avons eu en interne un CHSCT, un comité d'hygiène et de sécurité des conditions de travail avec les organisations syndicales et nous avons bien entendu informé l'Agence régionale de santé."

Trois soignants pour 11 patients le jour du drame

La mort du jeune patient aurait-elle pu être évitée ? "Aucun drame ne peut malheureusement être évité en ce sens que nous sommes sur une unité d'hospitalisation libre", indique Philippe Marlats. "La psychiatrie n'est pas une prison", ajoute Jocelyne Goût, la présidente du CHSCT. Le drame relance néanmoins la question du manque d'effectifs dans la santé et plus particulièrement dans le monde de la psychiatrie. 

Le jour du drame, seuls deux infirmiers et un aide-soignant étaient affectés à l'unité de soins Seglas. Les effectifs sont les mêmes les weekends et les jours de semaine, précise la direction. Trois soignants pour onze jeunes patients. Insuffisant pour le CHSCT qui réclame depuis des années des renforts humains.

"En psychiatrie, au-delà du manque de personnel, il est important que les effectifs soient adaptés au lieu, à la taille de l'unité et au nombre de patients. C'est ça qui peut aussi poser question, affirme Jocelyne Goût. Il s'agit là d'une unité isolée qui n'est pas dans la portion centrale de Cadillac. Et le CHSCT a fait remonter à plusieurs reprises que, vu la situation de l'unité, l'effectif était insuffisant. Et nos demandes n'ont pas été suivies d'effet par l'Agence régionale de santé".

Selon nos confrères de Sud Ouest, la famille de la victime aurait décidé de porter plainte dans les jours qui viennent afin de déterminer les responsabilités de chacun dans le drame. La procureur de la République de Bordeaux indique qu'une enquête est ouverte. Les investigations sont confiées à la compagnie de gendarmerie de Langon et plus précisément à la brigade de Podensac.

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