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Une médecin rouée de coups par un patient-détenu à Marseille

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Jeudi dernier, une médecin a été agressée dans l'unité pénitentiaire psychiatrique située près de l'hôpital Nord de Marseille. Le syndicat Sud-Santé de l'AP-HM réclame des mesures d'urgence.

Illustration - une unité hospitalière spécialement aménagée Illustration - une unité hospitalière spécialement aménagée
Illustration - une unité hospitalière spécialement aménagée © Maxppp - maxppp

Jeudi 18 avril, une médecin a été agressée dans son bureau par un détenu-patient de cette unité spécialement aménagée pour les prisonniers atteints de graves troubles psychiatriques. Une infirmière témoigne anonymement sur France Bleu Provence : "Le patient l'a attrapé par les cheveux, l'a mis au sol et tabassé à coups de genoux sur la tête. Des coups de poings, des coups de pieds. Une agression très violente et gratuite".

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Selon le syndicat Sud-Santé, face au déferlement de violence, le médecin n'a dû son salut "qu'à l'intervention in extremis du personnel soignant pour l'extraire de son bureau". Pour le médecin, sept jours d'arrêt. Une agression similaire d'une dizaine de soignants aurait eu lieu quelques semaines auparavant.

Dans son communiqué, l'AP-HM (assistance publique des hôpitaux de Marseille) indique à France Bleu Provence que l'agresseur a été transféré dans un autre établissement et que la direction s'est rendue sur place rapidement "pour rencontrer les équipes et apporter son soutien à la victime".

Des patients qui font peur parfois

Dans ce service situé près de l'hôpital Nord de Marseille, les détenus circulent librement. Le personnel réclame plus de sécurité et la revalorisation de leur prime de risque. Une ionfirmière raconte à France Bleu Provence "des patients qui font peur parfois".

Anissa Zerdoum est infirmière, syndiquée Sud Santé et témoigne sur France Bleu Provence : "Les agressions par les patients ou leurs familles se majorent depuis le Covid dans les unités de soins classiques et elles sont exacerbées dans les unités d'urgences et psychiatriques (...) dans les unités avec des détenus ce sont des profils atypiques (...) ils déambulent dans les couloirs à proximité des soignants".

Plusieurs actes de violence recensés par l'AP-HM

Dans son communiqué, l'AP-HM rappelle qu'elle "condamne toute forme de violence". Elle a déposé plainte, tout comme pour l'agression de deux sages-femmes vendredi dernier par une femme enceinte, dans ce même hôpital Nord.

L'AP-HM déplore ces dernières semaines plusieurs actes de violence au sein des hôpitaux à Marseille, et touchant des personnels. 
Ce mardi 24 avril, une jeune femme souffrant de troubles psychiatriques a agressé deux infirmières de l’Unité de soins de courte durée. "La sécurité est intervenue rapidement", précise l'AP-HM et les deux professionnelles choquées ont été immédiatement examinées et ne souffrent pas de graves blessures. La patiente a été transférée dans un service de psychiatrie. La direction va porter plainte et les assister dans leur dépôt de plainte à titre individuel. Un soutien psychologique a été proposé aux deux victimes et ouvert à l’ensemble de l’équipe.

La semaine dernière, le vendredi 19 avril, deux sages-femmes de l’AP-HM et une professionnelle d’une société de nettoyage ont été victimes d’une violente agression physique et verbale de la part d’une patiente prise en charge dans un service de suivi des grossesses de l’Hôpital Nord. "Le service de sécurité et les forces de l’ordre sont rapidement intervenus", précise aussi l'AP-HM qui précise que "contrairement à ce qui a pu être indiqué, notamment par une organisation syndicale, il ne s’agit pas d’un retard de prise en charge".

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