Vesoul : un jeune encadrant du SNU accusé d'agressions sexuelles par plusieurs adolescents

Un jeune de 19 ans a été placé en garde à vue par la police de Vesoul, en Haute-Saône, ce mercredi 24 avril, pour agression et harcèlement sexuels. Cet assistant sanitaire encadrait les adolescents dans un stage du SNU à Vesoul, le Service National Universel, qui a commencé le 15 mars et se termine ce samedi 27 avril. Cette interpellation fait suite aux dépositions de sept jeunes, âgés de 15 à 17 ans. Tous des garçons, selon le parquet de Vesoul, confirmant une information de Valeurs Actuelles.

L'un d'eux a fait remonter ces accusations dans la soirée de ce mardi 23 avril : le suspect est venu le trouver à l'écart et a eu des gestes et des paroles déplacés. La victime a pris peur, en a parlé à ses camarades de chambre. Ils ont décidé d'en faire part à la responsable du centre. Elle a aussitôt pris les devants, extrait les jeunes du couloir du dortoir, averti les parents et les gendarmes.

"Si tu ne t'assieds pas dans le bus à côté de moi, je boude"

Au total, sept jeunes ont témoigné avoir subi les mêmes gestes vers le milieu du stage : caresses dans les cheveux, main sur la cuisse, changement de vêtements sur les jeunes. L'encadrant aurait également fait du chantage affectif. "Si tu ne t'assieds pas dans le bus à côté de moi, je boude" aurait-il dit à l'un des stagiaires, rapporte par exemple la responsable du centre.

Originaire de Strasbourg, le suspect de 19 ans est orphelin, passé de foyer en foyer durant son enfance. Il est également pompier volontaire et très investi dans les SNU. Il avait fait son propre SNU en tant que volontaire en 2019. De volontaire, il est passé encadrant, notamment en 2023 à Vesoul. Ce mois-ci, il en était à son 9ᵉ stage, rapporte la responsable du SNU de Vesoul.

"Je suis désolé"

Selon cette même responsable et les remontées qu'elle a eues auprès de ses équipes, l'encadrant aurait déjà eu des comportements déplacés dans d'autres SNU, dont un à Paris. Les responsables de stage auraient été mis au courant de ses agissements.

Trois plaintes déposées

Il a été aussitôt mis à pied par la direction du site de Vesoul après les dépositions des victimes présumées ce mercredi 24 avril. "Je suis désolé" a-t-il dit en partant à la responsable du stage. Le mis en cause a été placé en garde à vue le 24 avril, mesure levée le lendemain. L'enquête a été confiée à la division de la criminalité territoriale du commissariat de police de Vesoul et "doit se poursuivre, afin notamment de déterminer les circonstances exactes de commission des faits", selon le procureur de Vesoul, Arnaud Grécourt. Trois mineurs ont déposé plainte indique le parquet dans un communiqué, ce lundi 29 avril.