Passer au contenu

Un jeune chauffard condamné à trois mois de sursis, après une folle course poursuite dans les rues du Mans

Par

Un jeune Sarthois de 18 ans a été condamné à trois mois de prison avec sursis, ce mardi, en correctionnelle. En septembre dernier, il avait refusé d'obtempérer à un contrôle des policiers, avant de se lancer dans une course poursuite complètement folle, en plein centre-ville.

Dans cette salle d'audience, le jeune prévenu a montré une image calme et fragile, très loin de la gravité des faits qui lui étaient reprochés. Dans cette salle d'audience, le jeune prévenu a montré une image calme et fragile, très loin de la gravité des faits qui lui étaient reprochés.
Dans cette salle d'audience, le jeune prévenu a montré une image calme et fragile, très loin de la gravité des faits qui lui étaient reprochés. © Radio France - Jean-Michel Nagat

Le tribunal correctionnel du Mans s'est montré relativement clément, ce mardi 12 mars, à l'encontre d'un jeune Sarthois de 18 ans. Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour un refus d'obtempérer, mais aussi course poursuite et détention d'armes. La procureure, elle, réclamait cinq mois de sursis, compte tenu de la gravité des faits qui lui étaient reprochés.

Le 28 septembre dernier, ce jeune homme a pris beaucoup de risques pour tenter d'échapper à la police. Après son refus d'obtempérer aux forces de l'ordre, place de l'Éperon, dans le centre-ville du Mans, il s'est lancé dans une course poursuite extrêmement dangereuse, en pleine nuit.

De multiples infractions en plein centre-ville

La liste des infractions est impressionnante : circulation en sens interdit, à contre-sens, sur la voie de tramway, jusqu'à 70 km/h, en grillant plusieurs feux, les phares éteints et en état d'alcoolémie, jusqu'à percuter la voiture des forces de l'ordre.

Les trois policiers qui l'ont pris en chasse, ont dû prendre des risques considérables, selon leur avocate. "Voir un véhicule de police percuté, c'est exceptionnel, même pour des gens inscrits dans le banditisme", estime Me Jennifer Neveu.

Un "gentil gamin" muni d'un véritable arsenal

"J'ai eu peur, j'ai paniqué, c'était une très, très grande bêtise", reconnaît le prévenu, d'une toute petite voix. Parce qu'en apparence, ce jeune homme n'a rien de violent. Au contraire ! "C'est un gentil gamin, un gros nounours, insiste son avocat, Me Alain Ifrah. Il a été victime de multiples moqueries, de harcèlement, à cause de son poids."

D'après lui, c'est pour cela qu'il était armé… et c'est peu de le dire ! Dans sa voiture, ce soir-là, il y avait un véritable arsenal : deux machettes, un couteau à cran d'arrêt, un couteau de chasse, un pistolet d'alarme, un poing américain pour se défendre.

En prenant de tels risques pour lui et pour les autres, "la victime d'agressions s'est comportée en agresseur", selon la procureure. Pour couronner le tout, le jeune homme venait d'obtenir son permis, trois mois auparavant.

En plus des trois mois de prison avec sursis, le jeune homme écope de 300 euros d'amende, l'annulation de son permis de conduire et l'interdiction de le repasser avant un an, interdiction également de porter une arme pendant cinq ans, obligation de soins et de travail, et 50 euros de préjudices pour chacun des trois policiers qui ont participé à cette course poursuite.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined