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Au Mans, un homme condamné à six mois de prison ferme pour avoir envoyé un courrier de menaces visant Emmanuel Macron

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Un homme de 76 ans a été condamné, ce mardi soir, à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel du Mans. Dans un courrier adressé à son assistante sociale, il avait insulté et menacé de mort Emmanuel Macron et son épouse. À ses yeux, c'était un appel au secours pour obtenir un logement.

L'homme de 76 ans était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel du Mans. L'homme de 76 ans était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel du Mans.
L'homme de 76 ans était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel du Mans. © Radio France - Jean-Michel Nagat

Le tribunal correctionnel du Mans jugeait, ce mardi 30 avril, en comparution immédiate, un homme de 76 ans pour outrage et menace de mort à l'encontre d'Emmanuel et Brigitte Macron. Il a été reconnu coupable et condamné à six mois de prison ferme.

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C'est un courrier qui était en cause, celui qu'il avait adressé, le 15 avril dernier, à son assistante sociale du CCAS du Mans qui avait alors donné l'alerte auprès de sa hiérarchie. La lettre appelait notamment à "égorger" le président de la République et son épouse.

Des images et des propos violents

Pour ce faire, cet ancien chef de projet informatique avait fait un photomontage avec des images très violentes de corps décapités et la tête du chef de l'État au bout d'une pique. Il évoquait également des "risques" pour la vie d'Emmanuel Macron, lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris et proférait des insultes envers Brigitte Macron en la qualifiant de "pouffiasse transgenre".

"C'est un courrier qui peut faire sourire, paraître anodin, a estimé le procureur, mais il s'agit de faits graves, extrêmement violents, reflétant de la haine, avec l'intention que cela atteigne le couple présidentiel." En tout état de cause, à ses yeux, cette attitude n'est "pas excusable", quelles que soient les difficultés rencontrées par le prévenu.

Le procureur a aussi souligné "le casier judiciaire d'escroc" de l'accusé, présentant neuf condamnations entre 1988 et 2021, notamment pour escroquerie, banqueroutes, contrefaçon de chèques et faux et usage de faux.

Un objectif : se faire entendre

Pour le septuagénaire, il s'agissait d'un "appel au secours", pour alerter sur sa détresse et le fait qu'il ne parvienne pas à obtenir un logement social. Pendant l'audience, il a assuré qu'il n'avait "pas l'intention de faire du mal" et qu'il n'avait jamais envisagé d'adresser ce courrier directement à l'Élysée.

L'avocat du septuagénaire, Me Nicolas Bouthière, a insisté sur la situation dramatique vécue par son client.
L'avocat du septuagénaire, Me Nicolas Bouthière, a insisté sur la situation dramatique vécue par son client. © Radio France - Jean-Michel Nagat

Son avocat, Me Nicolas Bouthière, évoque "une situation dramatique". Il explique que son client a vécu dans la rue, qu'il connaissait des difficultés financières importantes et devait se contenter d'un garage pour se loger, malgré toutes ses démarches auprès des services sociaux. "C'est déjà une première victoire pour lui d'avoir été entendu aujourd'hui", conclut-il.

Pendant l'audience, l'accusé s'est montré très courtois, remerciant même les juges au moment du délibéré, mais sans convaincre. Il écope donc de six mois de prison ferme, sans aucun aménagement de peine. Son avocat annonce qu'il fera appel de cette condamnation.

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