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Un an après le violent incendie de la Grande rue à Sablé-sur-Sarthe, le locataire condamné

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Ce jeudi, le tribunal judiciaire du Mans a condamné un Sarthois de 60 ans à 18 mois de prison ferme pour l'incendie de son logement à Sablé. Les faits s'étaient produits quelques jours après un féminicide pour lequel le Sarthois a par la suite été mis en examen.

Entrée de la salle d'audience du tribunal correctionnel du Mans Entrée de la salle d'audience du tribunal correctionnel du Mans
Entrée de la salle d'audience du tribunal correctionnel du Mans © Radio France - Jean-michel Nagat

Un an après un violent incendie dans un immeuble de la Grande rue à Sablé-sur-Sarthe, le tribunal judiciaire du Mans a condamné ce jeudi un homme de 60 ans à une peine de 18 mois de prison ferme pour "destruction du bien d'autrui par moyen dangereux pour les personnes", comme l'a constaté la reporter de France Bleu Maine qui a assisté à l'audience. Le prévenu était le locataire de l'appartement où se situe le départ du feu qui a causé d'importants dégâts matériels et l'a grièvement blessé. Les faits s'étaient déroulés le 17 mars 2023, au lendemain de la découverte du féminicide de Souvigné pour lequel cet homme a par la suite été mis en examen. À l'audience, celui-ci a nié avoir cherché à se suicider.

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Bouteille de gaz

Une bouteille de gaz butane de 13 kilos avait été retrouvée sur les lieux. Elle n'avait pas implosé, ce qui montre qu'elle était ouverte au moment de l'incendie. Selon l'expertise, les brûlures du locataire sur 50% du corps laissent penser que l'homme a ouvert la bouteille, s'est allongé sur son lit et a allumé un briquet. Lors de son interrogatoire en visioconférence depuis la prison de Vezin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine) où il est en détention provisoire, le Sarthois n'a pas d'explication : "Je ne me rappelle plus, mais je n'ai pas voulu me suicider."

En réponse à la question d'un assesseur qui s'étonne qu'il n'ait pas senti le gaz, l'homme persiste : "Je n'ai rien senti du tout." Le discours d'un manipulateur, selon le ministère public. Conformément à ses réquisitions, le tribunal prononce une peine de 18 mois de prison ferme non aménageable, ainsi qu'une interdiction de port d'arme de cinq ans.

Mis en examen pour assassinat

Réfugié sur la corniche de l'immeuble après être sorti par la fenêtre tandis que les autres occupants de l'immeuble parvenaient à sortir par l'escalier, l'homme avait été secouru par les pompiers, déployés en nombre pour lutter contre ce violent incendie. Il avait été transporté dans un état grave par hélicoptère au CHU de Tours.

C'est bien après l'incendie que le sexagénaire a pu être entendu par les enquêteurs chargés de l'enquête sur la mort de Monique Achour, la femme retrouvée morte la veille de l'incendie à Souvigné. C'est le maire de la commune mayennaise de Bouessay qui l'avait découverte. Monique Achour travaillait comme Atsem à l'école "la Clé des champs" de Bouessay depuis 23 ans et s'apprêtait à prendre sa retraite.

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