Tentative de féminicide à Joué-lès-Tours : l'ex-conjoint condamné à 12 ans de prison fait appel

Il y avait peu de place au doute. Au soir du 14 mars, quelques minutes après l'annonce du verdict de la cour d'assises d'Indre-et-Loire, l'avocate du quinquagénaire reconnu coupable de "tentative de meurtre par conjoint", à Joué-lès-Tours, évoquait la "forte probabilité" d'interjeter appel. C'est chose faite depuis ce lundi 19 mars, confirme Cécile Bertault à France Bleu Touraine. Elle indique qu'il s'agit d'un appel conservatoire, se laissant donc la possibilité de se rétracter, à tout moment.

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Après trois jours intenses d'audience, son client avait été condamné à 12 ans de réclusion criminelle - lui qui avait déjà fait deux ans et demi de détention provisoire -, pour avoir étranglé son ex-femme, en août 2021, à l'aide d'une ceinture. Dans son box, il parlait simplement d'une volonté "de faire peur" à cette épouse, qui venait de le quitter, trois mois plus tôt. Mais le chauffeur routier a toujours nié l'intention de la tuer.

La victime garde d'importantes séquelles psychologiques

On s'oriente donc vers un second procès. L'avocate de la victime, Aude Gruninger-Gouzé, s'y attendait, au regard de la plaidoirie de sa consœur, qui a tout fait pour tenter de requalifier les faits en "violences volontaires avec arme par conjoint". Elle sait qu'il s'agira d'une nouvelle épreuve pour la plaignante, qui garde, aujourd'hui encore, d'importantes séquelles psychologiques. L'avocate explique avoir, elle aussi, fait appel concernant les dommages et intérêts.

De son côté, le parquet précise aussi avoir interjeté un appel incident. Une façon de permettre à la cour d'assises d'appel - si elle le juge nécessaire - d'aggraver la peine prononcée en première instance. Elle n'aurait pas pu s'il n'y avait eu que l'appel de la défense.