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Soupçons de travail forcé et de maltraitance envers des enfants placés : une enquête ouverte en Creuse

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Un lieu de vie qui accueille des enfants placés à Saint-Maurice-La-Souterraine, en Creuse, est fermé depuis une semaine, annonce La Montagne. Le responsable est en détention provisoire dans le cadre d'une enquête ouverte pour violences aggravées sur mineurs, défauts de soin et travail forcé.

Le lieu de vie pour enfants placés, visé par une enquête, se situe au Dognon à Saint-Maurice-La-Souterraine en Creuse. Le lieu de vie pour enfants placés, visé par une enquête, se situe au Dognon à Saint-Maurice-La-Souterraine en Creuse.
Le lieu de vie pour enfants placés, visé par une enquête, se situe au Dognon à Saint-Maurice-La-Souterraine en Creuse. - Capture d'écran Google maps

Des enfants placés ont-ils été maltraités et obligés à du travail forcé à Saint-Maurice-La-Souterraine en Creuse ? Ce sont les soupçons qui pèsent sur un lieu de vie de l'entreprise Anvie, situé au lieu-dit Le Dognon, comme le précise une enquête du journal La Montagne. Le parquet de Guéret confirme l'ouverture d'une information judiciaire pour violences aggravées sur mineurs, défauts de soin, travail forcé et conditions de travail indignes à la vie humaine.

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Le responsable de la structure a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi 29 mars. Cet homme d'une cinquantaine d'années conteste les faits, d'après le parquet. Sa ligne de défense : les scènes qu'on lui reproche ne sont rien de plus que des mesures "pédagogiques".

La structure fermée depuis une semaine

La structure est fermée depuis une semaine, précise la maire de Saint-Maurice-La-Souterraine. Les quatre enfants qui y habitaient ne sont pas Creusois, mais placés ici par l'aide sociale à l'enfance d'autres départements. Ils ont été retirés et accueillis ailleurs dès le vendredi 22 mars, juste après le début de l'enquête. "Une enquête très rapide, menée par la brigade de recherche de Guéret", insiste le parquet.

Tout est parti du témoignage d'un enfant et de son éducateur. Le jeune se sentait malade. Le responsable l'oblige à marcher 15 km et il s'effondre au bout de 7 km, détaillent La Montagne et le parquet. Ils se rendent alors à l'hôpital, où l'enfant et l'encadrant se confient à un médecin qui signale les faits au parquet.

Pédagogie ou maltraitance ?

L'enquête met ensuite en lumière des maltraitances : "les sanctions infligées aux enfants semblent inadaptées, disproportionnées, comme des marches avec un nombre important de kilomètres", précise le parquet. La structure utilisait le maraîchage comme support pédagogique. Les témoignages lors des auditions suggèrent que cette "pédagogie" était en fait un moyen d'obliger les mineurs à du travail forcé. Tous ces faits sont contestés par le responsable, présumé innocent.

Dans le cadre de l'enquête, une femme a aussi été placée en garde à vue puis remise en liberté. Selon les gendarmes, il s'agit de la femme du responsable de la structure. L'enquête est désormais entre les mains du juge d'instruction.

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