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"Six mois que l'on a rien" : les habitants de la rue de la Rousselle toujours pas indémnisés

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Six mois après l'effondrement de deux immeubles, rue de la Rousselle à Bordeaux, les sinistrés attendent toujours d'être indemnisés par leurs assureurs.

Thomas Drouffe, Président du collectif des victimes et sinistrés de la rue de la Rousselle. Thomas Drouffe, Président du collectif des victimes et sinistrés de la rue de la Rousselle.
Thomas Drouffe, Président du collectif des victimes et sinistrés de la rue de la Rousselle. © Radio France - Erwan Chassin

"Six mois sans toit" peut-on lire sur des pancartes placées à chaque extrémité de la rue de la Rousselle à Bordeaux. Six mois après l'effondrement de deux immeubles de la rue, la plupart des victimes et sinistrés n'ont pas encore été indemnisés par les assurances. En cause, le risque d'effondrement ne ferait pas partie des clauses particulières signées entre les habitants et les assureurs.

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Ce que conteste Thomas Drouffe, Président du collectif des victimes et sinistrés de la rue de la Rousselle,"quand on fait appel à une assurance, c'est pour qu'elle nous aide dans ces moments-là". Selon lui, cette situation a de graves répercussions, pour les sinistrés évacués et relogés puisqu'ils sont pour l'instant contraints de payer leurs frais de vie seul, explique le président du collectif, "on doit payer nos meubles, nos vêtements puisque tous nos biens sont restés sous les décombres ou enfermés dans nos habitations où nous ne pouvons plus aller" . Ils doivent également payer leur nouveau loyer, " en moyenne et tout compris on en a pour 10 ou 15 000 €".

Les sinistrés comptent tout de même sur le soutien de la Mairie de Bordeaux, de la Préfecture de la Gironde et de la députée de la deuxième circonscription de la Gironde, Catherine Fabre pour peser dans les âpres négociations face aux assurances.

Lourdes conséquences pour les professionnels de la rue

Pour d'autres comme Sofiane Bouhabib, gérant du restaurant Arcada à une vingtaine de mètres des lieux d'effondrement, dans le périmètre de sécurité, les conséquences de l'absence des assurances sont catastrophiques. "Depuis six mois je continue de payer l'ensemble de mes charges alors que mon restaurant ne tourne plus". Il n'a donc aucune rentrée d'argent et honore l'ensemble de ses charges grâce aux fonds restants du restaurant, "heureusement que notre établissement fonctionnait bien". Le problème c'est que les économies du restaurant fondent comme neige au soleil, "si ça continue, on pourrait fermer définitivement le restaurant"

Le restaurateur et son avocat vont engager des poursuites contre l'assureur dans les prochains jours pour obtenir 48 mois d'indemnisation "comme prévu dans le contrat de base".

Depuis six mois, sur les 130 personnes évacuées seulement deux d'entre elles ont été indemnisées. Selon le collectif des victimes et sinistrés de la rue de la Rousselle, les assurances commenceraient même à se désengager de contrat d'appartements de la rue, pourtant éloignés du périmètre de sécurité. Toujours selon le collectif, "les assurances considéreraient la totalité de la rue comme trop à risque pour en assurer les appartements".

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