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Des bracelets anti-rapprochement en Savoie pour protéger les victimes de violences conjugales

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Les palais de justice de Chambéry et Albertville possèdent désormais en permanence trois bracelets anti-rapprochement. Ils peuvent être imposés à un conjoint violent. L'objectif est de faire respecter l'interdiction d'approcher sa victime, et ainsi la protéger.

Un bracelet anti-rapprochement installé en Alsace Un bracelet anti-rapprochement installé en Alsace
Un bracelet anti-rapprochement installé en Alsace © Maxppp - Vanessa MEYER

En Savoie, les victimes de violences conjugales peuvent désormais bénéficier, si elles le souhaitent, du bracelet anti-rapprochement. Les palais de justice de Chambéry et Albertville en possèdent à partir de maintenant trois en permanence. Dès que l'un d'entre eux est utilisé, une commande est passée dans la foulée. 

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Le conjoint violent est géolocalisé, la victime également

L'objectif de ce dispositif est de faire respecter à un conjoint violent l'interdiction d'approcher sa victime. La décision finale revient à la justice. L'auteur des violences porte alors un bracelet à la cheville, géolocalisé, la victime reçoit elle un téléphone spécial, géolocalisé également. Une zone est définie par le juge, au minimum 900 mètres, au sein de laquelle le suspect ou le condamné ne peut pas se rendre. _"Quand il pénètre dans la zone interdite, l'opérateur lui lance une alerte en demandant de faire demi-tour"_ explique Pierre-Yves Michaud, procureur de la république de Chambéry. "Si le conjoint continue d'avancer, l'opérateur prévient immédiatement la victime et les forces de police ou de gendarmerie pour qu'ils puissent intervenir".

Ce dispositif peut-être imposé par le juge avant la comparution du conjoint devant le tribunal, lors d'un sursis probatoire ou lors d'un aménagement de peine. 

Des auteurs rancuniers, des victimes terrifiées 

Grâce à ce bracelet anti-rapprochement, les victimes vont pouvoir être rassurées. Elles en ont bien besoin constate au quotidien Jean-Claude Tavernier, président de l'AVIJ des Savoie, une association d'aide aux victimes. _"__Ces victimes sont prises dans un carcan entre l'envie de s'en sortir et la peur de l'autre._ Elles n'arrivent pas toujours à aller porter plainte."

Ce bracelet doit permettre d'éviter le passage à l'acte pulsionnel"

Une angoisse d'ailleurs justifiée selon Pierre-Yves Michaud, le procureur de la république de Chambéry. "Assez régulièrement, des auteurs qui ont été condamnés pour des faits de violences intra-familiales continuent de commettre ce type de faits une fois qu'ils ont été libérés ou dans le cadre de l'exécution de leur condamnation s'ils sont laissés en liberté. Parfois ils considèrent que c'est une injustice, ils en veulent à la personne qui les a dénoncé." Bernard Grollier le remarque également en tant que directeur du service pénitentiaire d'insertion et de probation en Savoie. "Certains ont des rancoeurs, un sentiment d'injustice. Il faut éviter le passage à l'acte pulsionnel."

Le nombre de cas de violence intra-familiales explose en Savoie

Le nombre de procédure de violence intra-familiales a explosé l'année dernière en Savoie avec une hausse de 20% par rapport à 2019. Les gendarmes ont eux recensés 700 victimes de violences l'an dernier, soit 20% d'augmentation également, dont 73% sont des femmes et le reste en majorité des enfants. 

Plusieurs numéros existent pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales
Plusieurs numéros existent pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales © Radio France

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