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Quintuple homicide de Meaux : le père mis en examen et écroué

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L'homme soupçonné d'avoir poignardé à mort sa femme et ses filles et noyé ses garçons à Meaux a été mis en examen et écroué ce jeudi. Le père de famille de 33 ans, suivi pour des troubles dépressifs et psychotiques, a reconnu les faits et assuré avoir "entendu des voix".

Voisins et anonymes sont venus déposer des fleurs en hommage aux victimes. Voisins et anonymes sont venus déposer des fleurs en hommage aux victimes.
Voisins et anonymes sont venus déposer des fleurs en hommage aux victimes. © AFP - ALAIN JOCARD

L'homme de 33 ans qui a avoué le meurtre de sa femme et de ses quatre enfants, retrouvés morts à leur domicile de Meaux le 25 décembre, a été mis en examen ce jeudi pour "meurtre sur conjoint" et "meurtres sur mineurs de moins de 15 ans", a appris franceinfo de source judiciaire. Il a également été mis en examen pour "tentative d'assassinat" sur son père. Lors de sa garde à vue, le suspect avait déclaré avoir eu l'intention de s'en prendre à lui avant son interpellation. Il a été placé en détention provisoire.

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Durant sa garde à vue, le père de famille reconnu les faits et décrit son mode opératoire. Il a assuré qu'il avait "entendu des voix" lui demandant de "faire du mal", a écrit le procureur de la République de Meaux dans un communiqué.

Selon Jean-Baptiste Bladier, l'homme est traité depuis 2017 pour des troubles psychotiques et dépressifs. Il a "indiqué avoir pour habitude de prendre son traitement médicamenteux quotidien (...) mais ne pas l'avoir pris le 24 décembre dernier". Il a également déclaré n'être "pas parvenu à identifier un élément déclencheur de son passage à l'acte", selon le procureur. "Il a précisé que, depuis les faits, il ne 'ressentait rien' et 'se sentait vide'".

"Scène de crime d'une très grande violence"

Lundi 25 décembre, peu avant 21 heures, des voisins contactent la police, inquiets de "l'absence de réponse" de la famille, alors qu'on frappait à la porte du domicile, un appartement au rez-de-chaussée d'un immeuble. Ils ont constaté des "traces de sang sur le palier" et racontent avoir entendu des cris pendant la nuit, sans s'inquiéter car les cris étaient fréquents.

Sur place, les policiers pénètrent dans l'appartement d'une résidence du quartier populaire de Beauval à Meaux (nord de la Seine-et-Marne). Ils découvrent une "scène de crime d'une très grande violence", avait souligné mardi le procureur, évoquant des "mares de sang". Les corps sans vie de Béatrice, la mère de 35 ans, et de ses quatre enfants sont retrouvés dans différentes pièces.

D'après les résultats des autopsies pratiquées mercredi, la mère et ses fillettes de 10 et 7 ans ont "été victimes d'une dizaine de coups de couteau chacune", "administrés avec une très grande violence". Les garçons de 4 ans et 9 mois sont "décédés d'une asphyxie consécutive à une noyade", a ajouté le procureur.

Abolition du discernement ?

Le suspect, dont la vidéosurveillance a permis de suivre la trace depuis sa sortie de l'appartement lundi à 20 heures, a été interpellé mardi matin à Sevran devant le domicile de son père, à une trentaine de kilomètres de Meaux. Ce dernier a prévenu les policiers de la présence de son fils, après avoir refusé de lui ouvrir sa porte. "Il aimait ses enfants, il aimait sa femme", a-t-il déclaré à RMC. Le couple, formé depuis 14 ans et marié depuis octobre 2023, s'était connu au lycée. "Peut-être que ce qu'il a fait là, c'était inconscient, qu'il ne savait pas ce qu'il faisait", a-t-il suggéré.

Le casier judiciaire du trentenaire est vierge de toute condamnation, mais il a déjà été placé en garde à vue en novembre 2019 pour avoir donné un coup de couteau à sa compagne, alors enceinte de leur troisième enfant, à l'omoplate. La victime avait refusé de porter plainte et son conjoint placé en garde à vue avant d'être hospitalisé en psychiatrie. La procédure classée sans suite, une expertise ayant attesté de l'abolition de son discernement.

S'il est déclaré pénalement responsable, sans abolition ni altération du discernement, l'homme encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Une cérémonie d'hommage aux victimes se tiendra le 8 janvier à 19 heures à Meaux.

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