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Procès en appel de l'attentat de Nice : deux enfants blessés ont témoigné de leur "film d'horreur"

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Deux enfants, blessés lors de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, ont témoigné ce lundi de leur "film d'horreur" lors du procès en appel de deux proches de l'auteur de l'attaque qui a fait 86 morts, dont une quinzaine d'enfants.

Salle d'audience du procès en appel de l'attentat de Nice. Salle d'audience du procès en appel de l'attentat de Nice.
Salle d'audience du procès en appel de l'attentat de Nice. © AFP - MIGUEL MEDINA

Lors du procès en appel de deux proches de l'auteur de l'attaque qui a fait 86 morts sur la Promenade des Anglais, deux enfants, blessés lors de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, ont témoigné ce lundi de leur "film d'horreur".

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C'est la première fois que des mineurs s'expriment directement, alors que selon l'association "Une voie des enfants", 3.000 enfants étaient présents le soir du drame et 700 ont été suivis par la cellule psychologique spécialement créée après l'attentat.

Au côté de leur mère et d'un avocat, Landy et Telyan, âgés de 13 et 12 ans, ont lu leur témoignage, d'une voix claire. Ils ont été entendus par la cour d'assises spéciale de Paris en visioconférence depuis Nice.

"Nous avons perdu connaissance et le film d'horreur a commencé"

La famille avait passé "une très bonne soirée" devant le feu d'artifice et "d'un coup, boom, plus rien. Nous sommes tombés, percutés par différents mouvements de foule et par ce camion. Nous avons perdu connaissance et le film d'horreur a commencé", a raconté Landy, alors âgée de cinq ans et demi.

Landy a été touchée au crâne et à une jambe, elle a passé un mois à l'hôpital et garde des cicatrices physiques. Mais elle reste surtout marquée par la panique qui a frappé la famille, quand son petit frère de huit mois est resté introuvable pendant des heures.

Sa poussette était vide, abandonnée au milieu des cadavres. Un couple avait entendu le bébé hurler et l'avait emmené à l'abri. Ses parents l'ont retrouvé grâce à un appel relayé sur les réseaux sociaux. "Je m'en rappelle comme si c'était hier", a insisté Landy.

Telyan a expliqué garder "une peur de l'abandon"

Son petit frère, Telyan, âgé de quatre ans lors de l'attentat, a expliqué garder "une peur de l'abandon". Ses parents, eux-mêmes blessés, n'étaient pas là pour veiller à sa convalescence alors qu'il était victime d'une fracture de la mandibule.

Au total, il est prévu qu'une dizaine d'enfants témoignent lors du procès en appel. "Cela permet de se décharger une fois pour toutes, (...) cela fait partie du processus de guérison", a expliqué Landy. Mais le processus peut être long. Le témoignage de deux adolescentes ayant perdu leur mère, le soir du drame, devait être lu lundi, mais leur tante est venue expliquer qu'elles n'avaient pas réussi à écrire, "c'est encore trop tôt".

Depuis le 22 avril et jusqu'à mi-juin, Mohamed Ghraieb, 48 ans et Chokri Chafroud, 44 ans, condamnés tous deux en première instance à 18 ans de réclusion criminelle (sur 20 ans encourus), sont jugés en appel pour association de malfaiteurs terroriste. Ils ont toujours proclamé leur innocence, affirmant tout ignorer des projets criminels de l'auteur de l'attentat, tué par la police.

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