Procès du meurtre de Marie-Jeanne : l'accusé reconnaît "avoir pu utiliser une hache"

Poussé dans ses retranchements par les questions du président de la cour d'assises de Privas, ce jeudi, Anthony Draoui a d’abord affirmé : "Je n’ai pas pu la démembrer", avant d'admettre qu'il avait pu couper le corps de Marie-Jeanne Meyer après l'avoir tuée, en 2011.

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"Possible que je l'ai fait et que je ne m'en souvienne plus"

"C’est impossible pour vous de l’admettre ?" demande le magistrat."Oui" , répond Draoui, "j’en ai parlé avec le psychologue, il m’a dit que c’était possible que je ne m’en souvienne plus" . Une pause. "J’ai bien entendu les experts" . Il réfléchit à nouveau. "Je suis sûr que je ne l’ai pas fait, mais c’est possible que je l’ai fait et que je ne m’en souvienne plus" . Ce demi-aveu, du bout des lèvres, vient renforcer la conviction des parents de Marie-Jeanne Meyer sur l’outrage ultime subi par leur fille.

Retour sur la rencontre

Marie-Jeanne, 17 ans, a disparu le 18 juin 2011. Son corps, démembré et calciné, a été retrouvé trois jours plus tard dans les hauteurs de Tournon-sur-Rhône, en Ardèche. Ni lors de son arrestation, ni lors de la reconstitution du crime, ni devant les experts scientifiques, mercredi : Anthony Draoui n'avait jusqu'à ce jeudi matin jamais voulu reconnaître avoir démembré le corps de Marie-Jeanne.

Ce jeudi, Anthony Draoui a aussi détaillé sa rencontre avec sa victime : "Elle regardait un joli point de vue sur la ville" se souvient-il, "je me suis assis devant, elle s’est mise à parler. Je lui ai proposé de venir voir mon campement à une heure de marche" . Cette version de l’accusé, maintes fois répétée, ulcère le père de Marie-Jeanne : "Il raconte toujours la même version, mais elle n’est plus là pour dire ce qui s’est vraiment passé. Moi, je suis sûr que ça ne s’est pas passé comme il le dit" . Jean-Philippe Meyer devait être entendu jeudi après-midi.