Place Nette XXL : "On va continuer dans les mois qui viennent", promet le préfet de la Loire-Atlantique

Au-delà des chiffres de l'opération Place Nette XXL présentés en grande pompe ce lundi dans les locaux de la préfecture à Nantes, Renaud Gaudeul retient surtout "un changement de méthode". "Il y a eu ce travail de préparation où il a d’abord fallu déterminer quels étaient les objectifs", contextualise le procureur de la République. Quatre-vingt-sept opérations avaient été préparées, "elles ont été conduites à partir du 2 avril et s’intégraient dans la volonté déterminée de lutter contre les trafics de stupéfiants, la volonté de mener une action résolue pour démanteler des points de deal, avec l’occupation de l’espace public et des contrôles de flux", énumère le préfet de la Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, qui n'omet pas d'ajouter la bataille contre les atteintes aux biens.

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Dix kilos de drogue saisis, 14 personnes derrière les barreaux

Les 87 opérations menées en Loire-Atlantique pendant 20 jours ont notamment permis de contrôler quelque 6.500 véhicules, d'en saisir une vingtaine, ou encore d'intercepter 11 kilos de drogue et près de 55.000 avoirs criminels. "Il faut ajouter à ça 14 personnes placées sous mandat de dépôts", poursuit Renaud Gaudeul. Et si le bilan peut paraître maigre au regard des moyens engagés, parmi lesquels plus de 4.000 policiers et gendarmes, le procureur de la République de Nantes tient à nuancer : "Je crois qu’il faut avoir une vision globale où il faut s’attaquer aux trafiquants qui importent avant de distribuer, mais aussi s’intéresser aux individus qui agissent sur le terrain, systématiquement présents sur les points de deal, l’un ne va pas sans l’autre, assure-t-il. On est dans la logique de gêner les trafiquants sur le terrain."

Cette grosse présence sur le terrain a, pour le moment, eu le mérite d'empêcher que le "38 Watteau", plus gros point de deal de l'agglomération, ne reprenne du service. "Ça nous a permis d’empêcher qu’une nouvelle équipe ne s’installe, se satisfait Nicolas Jolibois, le patron de la Police nationale en Loire-Atlantique. "C'est un peu la même chose pour ce qui est du16 rue Bertreux et on en a démantelé un rue de Pornichet." Mais le procureur de la République de Nantes de relativiser : "On n'est pas naïf non plus". Tôt ou tard, leur présence pèsera à nouveau sur les habitants du quartier des  Dervallières. Mais pas fataliste, le préfet promet de : "continuer dans les mois qui viennent pour maintenir une pression permanente, quotidienne, contre les points de deals et les trafiquants."