Passer au contenu

"Par paresse d'aller en cours", un élève soupçonné de menaces de mort contre des professeurs du lycée Tregey à Bordeaux

Par

Dans l'enquête sur les menaces de mort ayant visé mardi plusieurs professeurs du lycée professionnel Tregey de Bordeaux, un élève de 16 ans scolarisé dans l'établissement a été interpelé et placé en garde à vue ce vendredi, garde à vue prolongée ce samedi indique le parquet.

L'élève de 16 ans justifie son acte "par paresse d'aller en cours" mardi, selon le parquet. L'élève de 16 ans justifie son acte "par paresse d'aller en cours" mardi, selon le parquet.
L'élève de 16 ans justifie son acte "par paresse d'aller en cours" mardi, selon le parquet. © Radio France - Jules Brelaz

Quatre jours après les menaces de mort ayant ciblé plusieurs enseignants et le proviseur du lycée Tregey à Bordeaux, et alors que la ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet s'est rendue sur place ce vendredi, le parquet de Bordeaux indique à France Bleu Gironde l'arrestation d'un suspect un peu plus tôt dans la matinée. Il s'agit d'un élève de 16 ans scolarisé dans l'établissement.

Les policiers de la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS 33) ont interpellé l'adolescent au domicile de ses parents à Bordeaux. Né en juin 2007, ce jeune immédiatement placé en garde à vue est inconnu des services de police, de justice et de renseignement.

"Guerrier de Daesh", "Tueur au sang froid"

Les mails de menaces, adressés via la messagerie Gmail de son lycée, ciblaient plusieurs professeurs ainsi que le proviseur "avec leurs prénoms et noms de famille", affirme une professeure de l'établissement rencontrée par France Bleu Gironde. Des menaces d'attentats signées "Guerrier de Daesh", "Tueur au sang-froid" et "Serviteur du grand groupe Daesh".

Lors de son audition face aux policiers, le jeune suspect a reconnu partiellement les faits et a justifié son acte "par sa paresse d'aller en cours mardi dernier". Ce jour-là, l'établissement a dû être évacué et fermé suite aux menaces reçues par mails. L'auteur présumé "conteste toute malveillance et toute velléité de passage à l’acte", selon le parquet de Bordeaux.

L'adolescent est poursuivi des chefs "d’apologie publique d’un acte de terrorisme, injure public en raison de l’origine, de l’ethnie, de la race ou de la religion et menace de mort ou d’atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l’encontre d’un chargé de mission de service public".

Sa garde à vue a été prolongée. Il encourt jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined