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''Nous serons intransigeants sur l'alcool au volant à l'occasion de la feria'' dit le procureur de Béziers

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Plus de 200 gendarmes et policiers sont mobilisés à l'occasion de la feria de Béziers. Des contrôles de jour et de nuit prévus pour la sécurité de tous. La lutte contre l'alcool au volant est une priorité. Les débitants de boissons ont une responsabilité et seront poursuivis pénalement

Raphaël Balland, le Procureur de la République de Béziers dans son bureau au palais de Justice Raphaël Balland, le Procureur de la République de Béziers dans son bureau au palais de Justice
Raphaël Balland, le Procureur de la République de Béziers dans son bureau au palais de Justice © Radio France - Stéfane Pocher

Faire la fête, surtout en cette période sanitaire bien difficile, qui n'en a pas envie ? En pleine feria à Béziers, il ne sert à rien de prendre des risques considérables et mettre en danger la vie d'autrui. L'alcool entraîne des drames, tout le monde le sait. Mais bien trop souvent, dans l'euphorie du moment, les possibles conséquences sont vite oubliées. On l'a vu encore le weekend dernier à Béziers quand deux sœur sont décédées, tuées par un chauffard ivre.

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Ce weekend de feria, 150 gendarmes et fonctionnaires de police, 60 policiers municipaux sont mobilisés pour la sécurité de tous avec des contrôles de jour comme de nuit. 

''Il y aura une vigilance particulière des services de police et de gendarmerie, précise Raphael Balland, le procureur de la république de Béziers_, pour faire respecter les règles pour la sécurité de tous'_'.

Ce dispositif important est mis en place pour rechercher les infractions routières, mais aussi les trafic de stupéfiants et les transports d'armes. Le parquet de Béziers a pris une réquisition permettant aux forces de l'ordre de faire ouvrir les coffres des véhicules pour rechercher ce type de produits et d'objets dans un souci préventif et pour éviter que la fête ne soit gâchée.

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70 % des personnes tuées le sont la nuit, le conducteur est seul dans 40 % des accidents mortels

En 2019 dans le département de l'Hérault, 69 automobilistes sont décédés sur les routes. 52 % des conducteurs étaient soit sous l'emprise de l'alcool, soit de stupéfiants, soit les deux. C'est-à-dire un conducteur sur deux. Le constat alarmant est bien supérieur qu'au niveau national (44 %).

''Il y a une vraie problématique spécifique dans le département de l'Hérault" précise de parquet de Béziers. Mais alors comment agir quand prévention et sensibilisation sont insuffisantes ? Du côté du procureur de la République, c'est simple : quand les automobilistes ne comprennent pas après avoir déjà été condamnés, c'est la prison. 

"Le drame du weekend dernier doit nous rappeler qu'il est important d'être vigilant, de respecter les règles de sécurité sur la route." 

Les professionnels de la restauration et les cafetiers ont aussi une responsabilité. "Quelqu'un qui vend de l'alcool, de par sa profession n'a pas le droit de servir de l'alcool à quelqu'un en état d'ivresse", insiste Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers.

D'une manière générale, un débitant de boissons a l'interdiction de vendre de l'alcool à une personne en état d'ivresse (contravention de quatrième classe faisant encourir la peine maximale de 750 euros). Il peut également voir sa responsabilité pénale engagée si le client servi malgré son état d'ivresse a ensuite commis des délits routiers, notamment un accident avec des personnes blessées ou décédées.

En cas de drame, un professionnel pourrait être poursuivi pour complicité, même si le conducteur est la seule victime, si des éléments constitutifs à l'infraction sont réunis. 

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