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Meurtre de Céret : l'accusé condamné à 18 ans de réclusion

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Il a fallu cinq heures de délibéré pour prononcer le verdict : l'homme de 51 ans qui avait battu à mort un Céretan dans son appartement a été condamné à 18 ans de réclusion. Il s'était littéralement déchaîné sur un autre homme avec des coups portés notamment avec un tabouret.

Les nombreux scellés recueillis sur la scène du crime
Les nombreux scellés recueillis sur la scène du crime © Radio France - Anne-Natacha Bouillon

"Je lui ai demandé pourquoi il le frappait, il m'a répondu que ça avait un rapport avec ses enfants. J'ai vu juste deux coups, c'est tout, mais tout cela je l'ai déjà dit. "

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Muriel, 17 ans à l'époque des faits, a du mal à se remémorer la scène. EIle n'a pas voulu voir et rien voulu savoir . Oui, elle connaissait la victime. Oui, elle connaissait aussi son meurtrier. Elle était d'ailleurs la protégée de ce dernier. Non, il ne l'impressionne pas.

"Daddy", c'est comme ça que tout Céret l'appelle, est ensuite sorti de l'appartement avec la jeune fille et s'est excusé. L'homme a toujours dit avoir asséné deux coups seulement. Les deux versions se rejoignent, sauf que les médecins légistes ont compté plus d'une cinquantaine de plaies, lésions et hématomes . Des *"coups violents" * précise l'un d'entre eux,

"Une chaise en skaï, ce n'est pas une matraque."

Pourtant les blessures étaient très profondes, irréversibles, mortelles . Muriel a été longuement interrogée sur la scène du crime. Et c'est la seule. Deux autres hommes étaient présents avant de s'enfuir. La justice ne les a pas retrouvés, ce sont des SDF.

L'après midi, les différents témoins qui connaissaient l'accusé se sont succédé à la barre.** L'homme  semble avoir deux personnalités très distinctes** et opposées : extrêmement gentil, comme extrêmement agressif.

En tous cas, son ancienne compagne Marie-Hélène, avec qui il a eu deux enfants a vécu l'enfer, même après leur séparation. Pour elle, le fait qu'il soit en prison c'est une délivrance.

"Il noyait la petite dans la baignoire, il lui mettait un couteau sous la gorge. Il cassait tout partout, quand il était dans une extrême violence comme ça. Il ne contrôlait plus rien , explique-t-elle. *Qu'il ait tué quelqu'un, je savais qu'il pouvait arriver à ça." *

"Si ça n'avait pas été cet homme, ça aurait été moi. "

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Mais l'accusé se montre tout autre en société. Le premier adjoint de la ville Jean-Pierre Piquemal ne tarit pas d'éloges.

"La majorité des Céretans est atterrée, parce que ça ne correspond pas à "Daddy". C'est quelqu'un qui a rendu service sans doute à toutes les associations de Céret"

"Toujours prêt à aider une personne âgée à traverser la rue, à porter le sac, je l'ai vu de mes yeux vus."

C'est quand même quelqu'un qui a toujours travaillé, qui n'a jamais été marginal. "Moi je dis que c'est un modèle. A sa sortie de prison il n'aura aucun mal à trouver un emploi, il y a des artisans de Céret qui sont prêts à le reprendre."

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L'accusé écope de 18 ans de réclusion criminelle . Un peine beaucoup trop lourde estime son avocat. Maître Etienne Nicolau s'offusque que la cour n'ait pas retenu, comme l'a spécifié un psychiatre, l'altération du discernement au moment des faits. Il envisage d'interjetter appel.

> A lire aussi : Un meurtre d'une extrême violence jugé à Perpignan

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