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Lille : des tensions entre la manifestation des policiers municipaux et celle en soutien à Fanta

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Samedi 3 février 2024, la manifestation des policiers municipaux en colère et la marche blanche pour Fanta, nourrisson décédé en novembre dernier, se sont retrouvées place de la République à Lille. Malgré une ambiance respectueuse, quelques tensions ont éclaté avant le départ de la marche blanche.

Les deux manifestations avaient lieu au même endroit et au même moment Les deux manifestations avaient lieu au même endroit et au même moment
Les deux manifestations avaient lieu au même endroit et au même moment © Radio France - Mathis Tropini

Place de la République à Lille, deux manifestations avec chacune deux cents personnes se font face ce samedi 3 février 2024. Le rassemblement des policiers municipaux en colère et la marche blanche en hommage à Fanta, nourrisson décédé en novembre dernier, intoxiqué au monoxyde de carbone, chez elle à Armentières (Nord).

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Une minute de silence non respectée

Nous demandons un peu de respect pour la mémoire de Fanta”. Aux alentours de 15h, les organisateurs de la marche blanche demandent à respecter une minute de silence. Mais à quelques mètres de là, les policiers municipaux poursuivent leur rassemblement dans le bruit des sifflets.

Un manque de respect d’après certains participants à la marche blanche, qui se sont alors rapprochés des policiers et de leurs banderoles. Des noms d’oiseaux sont échangés et de nombreuses personnes entament des slogans comme “Police partout, justice nulle part”. De l’autre côté, des policiers répondent en sifflant plus fort et en chantant la Marseillaise.

Après quelques minutes d'échauffourées, tout est rapidement rentré dans l’ordre suite à l’appel au calme de Francesco Raso, responsable CGT fonction publique police municipale.

Quelques 200 policiers municipaux ont manifesté
Quelques 200 policiers municipaux ont manifesté © Radio France - Mathis Tropini

Mea culpa des policiers

Ces sifflets n’avaient pas lieu d’être” regrette Francesco Raso. “Nous respectons tout le monde et nous respectons cette marche en hommage à cette jeune fille décédée tragiquement”. Les policiers ont ensuite laissé passer le camion utilisé pour la marche blanche en signe d’apaisement.

Comment deux manifestations peuvent être organisées au même endroit?" s’interroge le député du Nord LFI Ugo Bernalicis, présent à la marche blanche. Pour lui, c’est la responsabilité de la préfecture qui est engagée. “C’est le meilleur moyen pour qu’il se passe quelque chose, c’est une nouvelle défaillance de la préfecture.

Les deux mobilisations se sont poursuivies dans le calme, et les quelques 200 policiers présents ont quitté la place de la République avant le retour de la marche blanche

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