Les procureures de Saverne et Colmar demandent plus de moyens contre les violences conjugales

Les procureurs français veulent pouvoir lutter plus efficacement contre les violences conjugales. Ils ont donc écrit à leur ministère de tutelle pour exiger notamment que chaque parquet soit doté d'un assistant spécialisé ou d'un juriste dédié.

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Car il faut pouvoir disent-ils, vérifier qu'une mesure d'interdiction d'entrer en contact est bien respectée. Et pouvoir prescrire un bracelet si elle ne l'est pas. Bref, les procureurs, s'ils ont des moyens techniques, demandent aussi des moyens humains.

De nombreuses affaires de violences conjugales

Car il n'y a par exemple pas une journée en Alsace où les procureurs ne sont pas saisis pour des affaires de violences conjugales.  Sur la seule  juridiction de Colmar ce sont 4 à 500 affaires traitées annuellement. Des affaires qui se terminent parfois tragiquement comme jeudi dernier avec cet homme qui a avoué avoir défénestré sa compagne âgée de 48 ans. Face à cela les procureurs réclament des renforts car les affaires sont souvent complexes et nécessitent un suivi rigoureux.

"Ce qu'il nous faut, ce sont des moyens humains, des personnes formées, des juristes, qui connaissent la problématique des violences conjugales. Nous avons recensé 350 condamnés pour violences conjugales, qui peuvent relever d'un bracelet anti rapprochement. Il s'agit de réexaminer ces affaires, pour voir si le bracelet peut les concerner. Et il y a aussi les affaires dont nous sommes saisis quotidiennement puisque chaque semaine nous traitons entre 5 et 10 plaintes pour violences conjugales" explique la procureure de Colmar Catherine Sorita-Minard.

La procureure de Saverne dans le Bas-Rhin a également envoyé un courrier avec ces revendications. Selon le collectif "Féminicides par compagnons ou ex", 49 féminicides ont déjà été recensés en 2021.