Les proches de Joël Balme entendus ce lundi aux assises des Hautes-Pyrénées

Le procès de l'affaire Balme se poursuit en ce début de semaine à la cour d'assises des Hautes-Pyrénées. C’est ce lundi que doivent être entendus des témoins et les parties civiles. Il s'agit du deuxième jour du procès sur la vengeance de Jérôme Manini. Cet homme est accusé d'avoir assassiné le 31 janvier 2018 son beau-père qui avait agressé sexuellement ses sœurs 20 ans plus tôt.

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La famille Balme à la barre

La cour d'assises va pouvoir entendre les déclarations du clan Balme, la famille de la victime, ainsi que celles de la compagne de Joël Balme à l’époque des faits. Ce sera l’occasion de voir comment ces derniers reçoivent la culpabilité ou les culpabilités de l’accusé. 

Tout d'abord, il y a la culpabilité d’avoir fait du mal à la famille Balme en ayant tué Joël Balme. Mais c’était pour venger ses sœurs. C’est surtout là que se niche l’autre culpabilité de Jérôme Manini : "J’avais de très bonne relations avec Joël Balme mais j’ai compris qu’il avait fait du mal à mes sœurs. J’avais un sentiment de culpabilité sur mes épaules."

Joël abusait de ma sœur alors que je dormais à côté

Le jeune homme aujourd’hui âgé de 36 ans raconte des souvenirs douloureux : "J'ai coupé les ponts avec ma sœur parce qu’elle a insinué que ma mère savait pour les agissements de Joël Balme. C’était insupportable. [...] J’ai appris qu’il y avait eu des agressions sexuelles lors de trajets en voiture par exemple, que c’était fréquent, quotidien et presque sous mes yeux. Joël abusait de ma sœur alors que je dormais juste à côté, imaginez vous la culpabilité."

L'accusé parle d'une "souffrance accumulée silencieuse". Jérôme Manini décrit : "Ça a fait cocotte minute, j’ai explosé. [...] J’avais envie de le tuer, j’avais envie qu’il s’excuse. Je n’ai pas réussi à parler, lui non plus", confie Jérôme Manini qui ajoute : "Je présente mes excuses à sa famille".