Christian Estrosi annonce un couvre-feu pour les moins de 13 ans dès le mois de mai à Nice

C'est dans l'air du temps politique ! Alors que le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, vient d'instaurer un couvre-feu pour les moins de 13 ans, le maire de Nice, Christian Estrosi, publie à son tour un communiqué ce mardi 23 avril pour mettre en place le couvre-feu pour les moins de 13 ans entre 23h et 6h à partir du 1er mai, "pour la période estivale".  Objectif : lutter contre la délinquance des mineurs.

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Cette décision est prise alors que le Premier ministre promis une réponse rapide de son gouvernement pour répondre à "l'addiction à la violence" d'une partie de la jeunesse lors d'un déplacement dans la ville de Viry-Châtillon (Essonne). C'est dans cette commune que le jeune Shemseddine, 15 ans, est décédé début avril, roué de coups. Plusieurs mineurs ont été mis en examen dans ce dossier. Une mesure similaire de couvre-feu a été instaurée lundi à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) par le ministre de l'Intérieur.

"Responsabilités"

Dans son communiqué, Christian Estrosi explique prendre ses "responsabilités" car "le bon sens et la responsabilité des parents font parfois défaut et que la loi n’a pas le courage de s’en saisir". L'ancien président de la région PACA estime que "le fait qu’un enfant de moins de 13 ans soit chez ses parents la nuit [...] ne devrait pas être le fruit de la volonté d’un maire".

Christian Estrosi demande la possibilité que la police municipale puisse prendre en charge et raccompagner les enfants : "Je demande au ministre de l’Intérieur de donner des instructions aux préfets pour que la police nationale soit pleinement mobilisée sur le sujet et que la police municipale puisse récupérer, transporter et raccompagner ces enfants", peut-on lire dans son communiqué.

Si des jeunes de moins de 13 ans sont aperçus dans la rue pendant le couvre-feu, le maire demandera "au parquet la possibilité de procéder à un rappel à l’ordre" aux parents et "souhaite pouvoir les convoquer à un stage de parentalité obligatoire" en cas de récidive. "Je souhaite qu’ils puissent alors être sanctionnés et perdre les avantages que la ville met à leur disposition", conclut Christian Estrosi.