La gendarmerie interpelle les membres d'un groupuscule néonazi dans le Doubs

Une quarantaine de gendarmes sont intervenus au petit matin dans le Haut-Doubs, près de Morteau, pour interpeller plusieurs ** individus** , membres présumés du groupuscule "Blood and honour C18" (Sang et honneur, combat 18).

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Ce groupe fait parler de lui depuis le début de l'année en Franche-Comté. Des graffitis spectaculaires, de plusieurs mètres de long , lui sont attribués. Ils ont été découverts sur une ferme d'Epenoy, dans le Doubs, et sur un bâtiment de Champagnole dans le Jura. Sur leur site internet, les membres du groupe ont également publié une photo de huit individus cagoulés, entièrement vêtus de noir, pour certains armés de fusils et de battes de baseball.

Sur ce site, "Blood and honour" fait l**'apologie du terrorisme et du racisme** : "nous sommes une organisation terroriste. Seule section qui met l'action pour la race devant toutes ses priorités " . Il réclame une "Europe blanche et fédérale " comme "notre Führer Adolf Hitler l'imaginait ". Hitler, dont le groupe célèbrerait l'anniversaire tous les ans. Le site regorge d'imagerie nazie, y compris une photo de croix gammée.

"ils ne revendiquent rien de précis, leur niveau intellectuel est faible"

C'est la médiatisation croissante du groupe qui a conduit la justice et la gendarmerie à passer à l'action. Les suspects ont été interpellés, pour l'instant, pour organisation et participation à un groupe de combat et association de malfaiteurs . Pour les gendarmes, il n'a pas été difficile de les identifier, car ils n'ont pas vraiment fait l'effort de se dissimuler.

Comme l'explique le capitaine Didier Gueriaud, officier communication de la gendarmerie de Franche-Comté, ces individus ont voulu "passer à la vitesse supérieure (...) ils ne revendiquent rien de précis, ils se font de la notoriété et de l'image (...) leur niveau intellectuel est faible , (...) mais il y a une dangerosité réelle parce qu'ils sont armés, ils sont capables de s'entraîner les uns les autres ".

Pour la députée-maire de Morteau Annie Genevard, il s'agit de cas isolés. Il n'y a pas de mouvance néonazie dans le Haut-Doubs.