L'ex-compagne de Julien Bayou annonce avoir porté plainte contre lui pour "harcèlement moral"

L'ex-compagne de Julien Bayou, Anaïs Leleux, a annoncé ce mardi au média "Les Jours" avoir porté plainte contre l'ancien leader d'EELV pour "harcèlement moral" et "abus frauduleux de l’état de faiblesse". L'ancienne adhérente d’EELV a également porté plainte contre X pour "abstention d’assistance à personne en danger".

ⓘ Publicité

Jointe par l'Agence Radio France, l'avocate d'Anaïs Leleux, maître MyKim Yang-Paya, confirme le dépôt de cette plainte auprès de la procureure de la République ce mardi.

"Dans ma plainte, je cite un certain nombre de militants et cadres du parti EELV, car non seulement ils étaient au courant de ces agissements, mais ils n’ont pas réagi", explique Anaïs Leleux dans son interview. "J’ai la conviction que les hommes violents ne pourraient rien sans les hommes et les femmes qui, à chaque fois, assurent leurs arrières et permettent leur impunité". "Porter plainte contre X est un moyen de m’assurer que tous ceux qui ont contribué à me violenter psychologiquement pour le défendre seront entendus par la justice et mis face à leurs responsabilités", poursuit-elle.

À la suite de son premier témoignage à l'été 2022, sous la forme d’un mail de détresse précédant une tentative de suicide et dans lequel elle l’accusait de "briser des femmes", la cellule d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles d’EELV s’était autosaisie. Le député de Paris et ancien secrétaire national du parti, de 2017 à 2021 avait ensuite quitté la coprésidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale avant de démissionner de la tête du parti. En février 2023, la cellule d’EELV a clos l’enquête, faute d'avoir pu entendre la plaignante, et alors que "personne d'autre n'a saisi la cellule", avait déclaré le parti.

Julien Bayou annonce se mettre en retrait pour se défendre

Jeudi,  Julien Bayou a annoncé dans un communiqué à l'AFP qu'il se mettait en retrait de son parti et de son groupe à l'Assemblée nationale, pour pouvoir se défendre. Prenant "acte" de la plainte de son ex-compagne, qui va, selon lui, lui permettre de "prouver (son) innocence", le député "décide de (se) mettre en retrait" de son groupe et de son parti, pour assurer sa défense et leur permettre "de travailler sereinement pendant l'enquête à venir". "Je ne m'exprimerai plus en leur nom le temps de l'enquête", ajoute-t-il.