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Corruption : ouverture du procès sur des achats de vote à Corbeil-Essonnes

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Six personnes, proches de Serge Dassault, dont l'ancien maire de Corbeil-Essonnes, Jean-Pierre Bechter, doivent s'expliquer devant la justice. Le procès sur un système d'achat de votes lors des campagnes municipales 2009 et 2010 dans cette ville de l'Essonne a commencé ce lundi.

Mairie de Corbeil-Essonnes Mairie de Corbeil-Essonnes
Mairie de Corbeil-Essonnes © Maxppp - Arnault SERRIERE

Corruption électorale et achats de votes sont au cœur du procès qui s'est ouvert ce lundi et doit se terminer le 22 octobre 2020, à Paris. Des proches de Serge Dassault, sont soupçonnés d'avoir participé à un système d'achat de votes lors des campagnes municipales 2009 et 2010 à Corbeil-Essonnes, une ville de 50.000 habitants.

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Le principal prévenu, Jean-Pierre Bechter, maire Les Républicains de cette ville jusqu'en juin, était présent au palais de justice. L'ancien bras droit de Serge Dassault, décédé en 2018 à 93 ans, est soupçonné, aux côtés de cinq autres personnes, d'avoir participé à un vaste système de corruption électoral pyramidal. Ce système avait pour but de conserver la mairie, conquise par l'avionneur RPR en 1995. 

Des millions d'euros auraient été versés

Selon l'accusation, ce système a consisté à recruter des équipes de "grands frères" dans les quartiers. Ils se chargeaient de convaincre les habitants d'aller voter pour Jean-Pierre Bechter en échange de dons, du financement d'un permis, de promesses de logement ou d'un emploi. 

Le riche industriel aurait mis des millions d'euros à disposition. Ils auraient financé des prêts octroyés et jamais remboursés et rempli des  enveloppes d'argent liquide.

Une perquisition a permis de trouver des listes

Une perquisition au Clos des Pinsons, résidence et QG politique, avait permis de retrouver deux listes avec une centaine de noms, des sommes d'argent, des colonnes "payé" et "non payé" ainsi que des commentaires : "soutien sortie détention", "permis de conduire".

Trois avocats de la défense ont plaidé en début d'après-midi la nullité du renvoi devant le tribunal. Ils estiment que les faits reprochés sont imprécis, basés sur des rumeurs et que les prévenus n'ont pas pu réellement se défendre pendant l'instruction. 

L'un des prévenus est en fuite

Aux côtés de l'ex-maire, Jean-Pierre Bechter, comparaissent deux anciens adjoints : Jacques Lebigre, 78 ans et Christelle de Oliveira, 41 ans. 

Seul dans le box, Younès Bounouara, 48 ans, qui a reçu en tout 3,5 millions d'euros et a été condamné en appel en 2018 à 15 ans de réclusion pour une tentative d'assassinat liée à ces soupçons d'achat de vote. 

Machiré Gassama, ancien directeur Jeunesse et sports de la mairie, âgé de 43 ans, comparaît libre. 

Un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre de Mounir Labidi, le dernier prévenu, en fuite depuis le début de l'enquête.

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