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Jusqu'à deux ans de prison avec sursis intégral pour avoir agressé et séquestré un mineur à Saint-Avertin

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Trois jeunes majeurs comparaissaient, ce mercredi 10 avril, devant le tribunal correctionnel de Tours pour avoir agressé et séquestré un mineur de 15 ans. Tous ont écopé de peines allant de un à deux ans de prison intégralement assortis de sursis.

Palais de justice de Tours (illustration) Palais de justice de Tours (illustration)
Palais de justice de Tours (illustration) © Maxppp - François Lafite

Ce mercredi 10 avril, le tribunal correctionnel de Tours a condamné trois jeunes majeurs pour avoir agressé et séquestré un mineur de 15 ans, dimanche 7 avril, des peines allant de un an à deux ans de prison intégralement assortis de sursis probatoire.

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Après une garde à vue prolongée et une nuit en prison, ils ne retourneront pas en maison d'arrêt, mais sont mis à l'épreuve pendant deux ans, avec, notamment, l'interdiction de prendre contact ou de reparaître devant la victime et l'obligation de réparer les dommages causés.

"Pour venger mon père"

Les trois condamnés n'ont pourtant pas le profil de caïds. Ces trois jeunes hommes, tout juste majeurs n'ont pas d'antécédents judiciaires. Ces trois copains de quartier sont décrits comme de bons élèves, sans histoires.

Pourtant la méthode employée dimanche 7 avril est "digne de mafieux" d'après, maître Eva Delattre, avocate de la partie civile. Cette agression et la séquestration qui suit , dans la nuit de dimanche à lundi, résultent d'une volonté de venger le père de l'un d'eux. La veille, samedi 6 avril, l'homme tombe dans un guet-apens. Alors qu'il pensait avoir pris rendez-vous avec une prostituée via market place, sur le réseau social Facebook, il tombe nez à nez avec le mineur de 15 ans et ses complices. Ils le rouent de coups et lui volent 150 euros. Son fils, projette alors de retrouver les individus, pour réclamer la somme spoliée.

Un engrenage

À son tour, le jeune homme se fait passer pour un client et fixe un nouveau rendez-vous, le dimanche 7 avril, à Saint-Avertin. Ses deux amis se joignent à lui. Ils montent "une équipe, parce qu'on pensait qu'ils seraient plusieurs en face". Mais sur place, seul l'adolescent est présent. Devant les trois hommes, il reconnaît avoir participé à l'agression de la veille, mais ne parvient pas à restituer la somme volée. C'est là que l'engrenage se met en place. "J'ai réagi à chaud" admet celui qui voulait "juste venger son papa". Les coups pleuvent. La victime a le nez et un doigt cassé. Puis pendant six longues heures, elle va être bourlinguée, d'abord dans le coffre de la voiture, puis dans l'habitacle, à l'orée d'une forêt, vers une zone commerciale.

Entre temps, la mère de la victime reçoit par texto la photo du visage tuméfié de son fils et une demande de rançon, d'abord de 4 000 euros, puis de 600 euros et enfin de 500 euros.

Des regrets exprimés à la barre

Durant l'audience, les trois prévenus ont tous exprimés des remords, "je n'aurai pas dû vouloir faire justice moi-même, j'aurai dû appeler la police", reconnaît celui qui voulait juste venger son papa. Ses coprévenus, eux, regrettent de ne pas avoir "su dire stop".

Le tribunal correctionnel les a tous les trois reconnus coupables. Le meneur écope de deux ans de prison intégralement assortis de sursis probatoire, les deux autres de 18 et 12 mois de prison intégralement assortis de sursis probatoire.

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