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Infirmière braquée à Grand-Charmont : trois ans de prison ferme pour ses deux agresseurs

Les deux agresseurs de l'infirmière à domicile, braquée avec une arme à feu, en octobre 2022, ont été condamnés à trois ans de prison ferme, ce jeudi soir, par le tribunal correctionnel de Montbéliard.

photo d'illustration cité judiciaire de Montbéliard photo d'illustration cité judiciaire de Montbéliard
photo d'illustration cité judiciaire de Montbéliard © Maxppp - Lionel Vadam

Une affaire peu commune jugée ce jeudi soir au tribunal correctionnel de Montbéliard. Celui des deux agresseurs de l'infirmière à domicile, âgée de 25 ans, au moment des faits. Elle avait été braquée en octobre 2022 à Grand-Charmont (Doubs) alors qu'elle s'apprêtait à rendre visite à des patients. Le tribunal les a finalement condamnés à trois ans de prison ferme et un autre avec sursis (en deçà des cinq ans requis par le Ministère Public). Les deux individus, de 18 et 19 ans à l'époque, avaient menacé la jeune femme avec une arme à feu (qui était en fait un pistolet d'alarme), en tirant un coup en l'air pour la faire céder afin de lui voler sa carte bancaire et le code. La victime n'avait pas été blessée, mais fortement choquée.

Un crime, pas un délit

Polo jaune pour l'un, blanc pour l'autre, tête basse, les deux agresseurs reconnaissent les faits. "C'était pour rembourser une dette" avoue l'un des deux. Mais ils restent évasifs sur les circonstances, prétextant avoir été sous l'effet de la drogue ce matin-là. La cour veut savoir si l'acte était prémédité "Non pas du tout !" répondent ils. "Mais c'était plus facile de s'en prendre à une jeune femme frêle qu'à un magasin" rétorque l'avocat de la victime. "Vous avez commis un crime pas un délit, vous avez de la chance de ne pas passer aux Assises" ajoute-t-il.

Des excuses, mais une victime impassible

De son côté, la défense tient à rappeler le passé difficile de ses clients. L'un et l'autre regrettent et s'excusent platement d'avoir fait du mal à "Madame l'infirmière" disent-ils et promettent d'être exemplaires à leur sortie de prison. Comme durant toute l'audience, la jeune femme reste impassible, sans un seul regard pour ses agresseurs. Encore accompagnée psychologiquement, "elle a vécu l'angoisse de la mort, dont elle ne se rétablira jamais" conclut son avocat. Les deux prévenus sont donc retournés en prison, à Montbéliard, pour y purger le reste de leur peine, soit 20 mois, puisqu'ils ont déjà passé 16 mois en détention provisoire. Ils ont été également condamnés à 7.000 euros de préjudice moral.

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