Incendies en Gironde : le feu de Landiras est fixé annonce la préfète, tous les évacués vont rentrer chez eux

Ils auront ravagé 20.800 hectares de forêt en une dizaine de jours. Après la Teste-de-Buch, c'est au tour du feu de Landiras d'être fixé. La préfète de Gironde l'annonce ce lundi 25 juillet lors d'une conférence de presse. "Attention, les feux sont fixés. Ils ne sont pas pour autant éteints. Cela signifie qu'il n'y a plus de foyers actifs", a ajouté Fabienne Buccio. Des reprises de feu subsistent mais les zones où les flammes se propagent ne progressent plus. Tous les habitants évacués vont regagner leurs logements. Cela représente environ 16.000 personnes dans le Sud-Gironde.

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20.800 hectares détruits

Lors de ce point presse, Fabienne Buccio a rappelé les "douze jours d'angoisse et d'attente" que les Girondins viennent de vivre mais aussi les "douze jours de mobilisation exemplaire". À La Teste, les flammes ont ravagé "7000 hectares" de pins a indiqué la préfète, 20.000 personnes avaient été évacuées. Toutes ont depuis regagné leur domicile. Le feu de Landiras a démarré un peu plus tard le mardi 12 juillet_. "Une enquête en toujours en cours, c'est au parquet de la commenter"_ indique Fabienne Buccio. La piste criminelle est privilégiée par les enquêteurs. Un suspect a été mis hors de cause la semaine dernière.

La forêt de Landiras est différente de celle de La Teste même si c'est aussi du pin. "C'est une forêt exploitée", avec un habitat dispersé et la présence de hameaux. "16.000 habitants ont été évacués" a précisé la préfète. Ils vont pouvoir rentrer chez eux."C'est un premier pas, un pas décisif en plus", s'est réjoui le maire de Landiras Jean-Marc Pelletant, ce lundi sur franceinfo. Les habitants évacués "ne pourront pas retrouver ce qu'ils avaient avant", a-t-il prévenu. "Là, ils ont changé de planète, l'environnement est totalement différent" car "le feu étant passé par là, tout est cramé, tout est grillé".

Pendant 12 jours, les deux feux ont ravagé 20.800 hectares, soit la superficie de deux fois Paris intra muros. "Il faudra plusieurs semaines et sans doute les pluies d'automne pour dire que les feux sont éteints" a ajouté le patron du SDIS 33 Marc Vermeulen. Des militaires sont attendus mercredi pour râcler les sols. D'après les pompiers, un incendie est "fixé" quand ils pensent qu'il ne progressera plus. Il est ensuite "maîtrisé", puis "éteint" et doit ensuite être "surveillé".

Une crise "hors norme"

Cette crise a été "hors norme" assure la préfète de Gironde : "De par sa durée, près de deux semaines, de par son ampleur, de par la simultanéité des deux incendies" explique Fabienne Buccio. Ils ont été "extrêmement difficiles à maitriser, renforcés par des conditions climatiques exceptionnelles". En effet, les conditions étaient défavorables, avec de fortes températures, des vents changeants et de faibles précipitations qui ont mis la végétation dans un état de stress hydrique.

Les journées du vendredi 15 au lundi 18 juillet ont été "marquées par des conditions extrêmes, des températures à plus de 40 degrés et des rafales à plus de 60 km/h". 

Des moyens colossaux

Fabienne Buccio indique que "nous avons mobilisé des moyens terrestres et aériens à la hauteur de la crise. Jusqu'à 3.000 sapeurs pompiers de Gironde et 1.200 sapeurs-pompiers venus de 60 départements ont été mobilisés". Au total, 1.250 pompiers étaient encore sur le terrain ce dimanche. "Dès le premier jour, nous avons disposé de moyens aériens. Deux à huit bombardiers d'eau, Canadairs ou Dash, deux hélicoptères bombardiers d'eau et un hélicoptère du Sdis et un soutien de l'armée pour la surveillance des feux", a-t-elle ajouté

La préfète a rappelé combien "il a fallu faire preuve d'imagination (...) en réalisant des travaux titanesques et inédits de pare-feux et zone de replis", "131 km de travaux ont été réalisés sur 152 km prévus. Les travaux sont toujours en cours". Sur ces deux feux, M. Vermeulen a précisé que se tenaient toujours "trois colonnes de renforts extra départementaux" ainsi que "des moyens aériens : deux hélicoptères d'attaque et deux Canadair."

Un bilan positif

Malgré l'ampleur de ces deux incendies, aucun blessé n'est à déplorer dans la population, a précisé le patron du Sdis 33 Marc Vermeulen. "Le bilan est positif car il n'y a eu aucune victime" dans la population, "il y a eu cinq habitations détruites sur les près de 2.800 exposées", a ajouté la préfète qui va "réunir les services de l'Etat pour préparer la sortie de crise économique, pour évaluer les impacts et identifier les besoins".

Fabienne Buccio a indiqué que 25 pompiers avaient été blessés "heureusement légèrement".