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Il pousse sa compagne au suicide et lui vole sa carte bleue, un homme condamné à 10 mois de prison à Laval

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Un homme de 36 ans a été condamné à 10 mois de prison ce jeudi par le tribunal judiciaire de Laval pour avoir poussé sa compagne à se suicider et utilisé sa carte bleue alors qu'elle était encore à l'hôpital. La victime était présente à l'audience. L'individu a également une obligation de soin.

Palais de justice Laval (illustration) Palais de justice Laval (illustration)
Palais de justice Laval (illustration) © Radio France - Charlotte Coutard

Un Lavallois de 36 ans a été condamné ce jeudi à 10 mois de prison ferme par le tribunal judiciaire de Laval pour provocation au suicide suivie d'effet, vol et escroquerie en octobre 2023 à Laval. Il lui a lancé une plaquette de médicaments et lui a dit de se suicider, sachant qu'elle avait déjà fait des tentatives. Dans la foulée, il lui a volé sa carte bleue et a fait des achats. L'homme a également une obligation de travail et de soin.

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Il lui lance une plaquette de médicaments et la prend en photo

Ce soir-là, le couple se dispute, ça fait seulement un mois qu'ils vivent ensemble au domicile de Monsieur. "Quand il est énervé, il peut m'insulter et me parler violemment", explique-t-elle aux gendarmes quand elle porte plainte. Pendant la dispute, il lui lance une plaquette de médicaments en disant "vas-y, suicide-toi". Son compagnon lui pose également une bouteille d'eau sur le lit. "J'ai donc pris la plaquette, il m'a filmé en rigolant et j'ai commencé à m'endormir", raconte la victime.

Elle est finalement emmenée aux urgences et s'en sort miraculeusement. Mais ça ne s'arrête pas là. Le prévenu s'empare de la carte bleue de la victime, fait des retraits alors qu'elle est encore à l'hôpital et s'achète des produits. Selon lui, c'était uniquement des achats pour sa compagne. Pourtant, on retrouve des tickets de paris sportifs.

La victime part en criant de la salle d'audience

Pour les photos, "c'était pour les preuves", clame-t-il devant les enquêteurs. L'homme raconte que sa compagne s'est taillée les veines avec un bout de verre. L'exploitation de son téléphone permet d'éclairer les enquêteurs. Neuf photos sont retrouvées dans le smartphone : une où on voit des médicaments, cinq de la victime allongée sur le lit, trois de la victime qui se taille l'avant-bras gauche, toutes datées de la nuit du 10 au 11 octobre 2023. Finalement, le prévenu reconnaît tous les faits qu'on lui reproche. "J'ai fait une connerie", commence le prévenu depuis son box. Il est incarcéré depuis la levée de son contrôle judiciaire. "Pourquoi vous faites ça ? Vous n'en avez rien à fiche de madame ?", lui demande la présidente, "non". Il a quand même appelé les pompiers ce soir-là, "c'est la moindre des choses", dit-il. La victime est présente à l'audience. Elle est assise sur le banc des parties civiles. Quand elle entend tout ça, elle craque, se met à pleurer, se lève brutalement et part de la salle d'audience en criant très fort.

"Maintenant ça va être réglo, je vais la rembourser et je ne veux plus la voir, que ce soit clair", se permet-il tout de même de lancer à la présidente. Il a 17 mentions sur son casier judiciaire, dont 16 condamnations, pour des vols, usage de chèques, menaces de mort, ou violences sur conjointe.

C'est ce qui pousse la procureure à demander six mois de prison ferme et six avec sursis, "il se moque de madame parce qu'après avoir pris des médicaments, il utilise sa carte bleue". La Cour le condamne finalement à 10 mois de prison ferme. Il devra monter un projet de réinsertion pour prétendre à une peine aménagée. Le Lavallois a également une obligation de travail, de soin, de ne pas entrer en contact avec la victime et de l'indemniser.

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