Passer au contenu
Publicité

Drôme : quatre mois de prison avec sursis pour avoir tué des rapaces protégés

Par

Un éleveur de Chaudebonne dans la Drôme a été condamné à quatre mois d'emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Valence pour avoir tué un gypaète barbu et un vautour moine fin 2022. Il a également été condamné à verser 29 055 euros de dommages et intérêts à plusieurs associations.

Le gypaète barbu fait l'objet d'un programme européen de réintroduction dans le milieu naturel. Le gypaète barbu fait l'objet d'un programme européen de réintroduction dans le milieu naturel.
Le gypaète barbu fait l'objet d'un programme européen de réintroduction dans le milieu naturel. © Radio France - Christian Teissier

Le tribunal correctionnel de Valence (Drôme) a condamné, mercredi 6 décembre, un éleveur de 62 ans à quatre mois de prison avec sursis ainsi qu'au versement de 29.055 euros de dommages et intérêts à différentes associations de protection de l'environnement et d'oiseaux. Fin 2022, le sexagénaire de Chaudebonne a tué par des tirs de plombs deux espèces protégées, un vautour moine et un gypaète barbu. Le préjudice écologique n'a pas été retenu par le tribunal.

Publicité

"Nous sommes déçus que le tribunal n'ait pas mis la barre assez haute"

Louis Granier, Président de la Ligue pour la protection des oiseaux en Drôme Ardèche ne cache pas sa déception : "nous sommes déçus que le tribunal n'ait pas mis la barre assez haute pour arrêter ces tirs. Le préjudice écologique n'a pas été retenu. C'est dommage lorsqu'on connaît tous les efforts qui sont mis en œuvre pour conserver ces espèces". En effet, le gypaète barbu et le vautour moine sont des espèces protégées.

Interdiction de chasser pendant deux ans

Pour l'avocat de l'éleveur, Maître Jimmy Matras : "29.000 euros de dommages et intérêts cela va être lourd pour une personne qui gagne 20.000 euros par an". Son client a dix jours pour faire appel de la décision. Le Drômois est également condamné à verser aux associations 6.800 euros correspondant aux frais de procédure. Le tribunal ordonne également la confiscation de l'arme de l'éleveur. Ce dernier a interdiction de chasser durant deux ans. Il a dix jours pour faire appel de cette décision.

À l'audience, au mois d'octobre, l'éleveur avait reconnu les faits. Il avait expliqué durant l'enquête avoir eu peur pour son troupeau de brebis. Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis pour destruction illicite d'une espèce protégée. Les associations avaient demandé 400.000 euros de dommages et intérêts.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined