Dordogne : une femme parvient à faire renoncer l'homme qui menace de la violer avec un couteau

Cette femme de 57 ans a fait preuve de "beaucoup de sang-froid et de courage", ont expliqué le président et le procureur à l'audience au tribunal correctionnel de Bergerac ce jeudi 8 février. Pendant son audition, elle a dit aux enquêteurs, ce soir du 18 janvier dernier, à Sarlat, être passée en mode survie pour éviter le pire.

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Le rendez-vous tourne au cauchemar

Cette Sarladaise a rencontré ce jeune homme à la poste de Sarlat le matin-même, il l'a dépanné avec son téléphone et ils ont sympathisé. Ils se sont revus pour un café dans l'après-midi et le soir, il l'a invitée au restaurant.

Jusque-là, rien de particulier. La quinquagénaire est passée ensuite le récupérer chez lui lorsque au milieu du trajet, il lui a demandé de s'arrêter. Le jeune homme de 26 ans est sorti avant de revenir avec un couteau à la main et d'exiger un rapport sexuel en lui disant : "Ça va bien se passer".

Elle lui parle pour le faire renoncer

La conductrice est terrorisée, mais elle ne va rien montrer et elle va "négocier" avec lui en lui disant que ce n'est pas le bon endroit, puis en lui disant qu'elle ne peut pas avoir de rapport à cause d'un problème médical. La Périgourdine a essayé de trouver toutes les excuses possibles pour éviter le passage à l'acte, elle lui a parlé aussi de sa famille, de ses enfants et de ses petits-enfants. Pendant tout ce temps, elle était au volant et elle a essayé de se rapprocher de communes où vivent ses amis.

Le jeune homme a fini par renoncer à obtenir des faveurs sexuelles, mais il a exigé 40 euros, en compensation de sa frustration. La quinquagénaire est allée retirer de l'argent pour qu'il quitte sa voiture.

Jamais condamné, mais un profil "inquiétant"

À l'audience où il était jugé pour tentative d'agression sexuelle sous la menace d'une arme et extorsion, le jeune homme de 26 ans a reconnu une partie des faits. Il a avoué avoir menacé cette femme avec un couteau pour avoir un rapport sexuel : "J'ai eu une mauvaise pulsion." Il est en larmes, sa famille qui a assisté aux débats est très émue et l'avocate du prévenu fait part de leur incompréhension sur comment il a pu en arriver là.

Le jeune homme n'a jamais été condamné par la justice, il travaillait dans le milieu de la restauration et était inséré socialement malgré des problèmes d'addictions à la drogue, (cannabis et cocaïne). Le rapport de l'expert-psychiatre est inquiétant et décrit un jeune homme qui peut récidiver s'il n'est pas soigné, car il a associé la sexualité à la violence.

Le procureur a demandé 18 mois de prison ferme et 18 mois de prison avec sursis. Ses réquisitions ont été en partie suivies par le tribunal qui a condamné le jeune homme à 18 mois de prison ferme et à un suivi socio-judiciaire pendant quatre ans. Il devra également indemniser la victime à hauteur de 2.500 euros. Il n'a pas le droit d'entrer en contact avec elle, ni de détenir une arme durant les cinq prochaines années. Le jeune homme est reparti en détention à la fin du procès.