Dordogne : il frappe son compagnon de beuverie à coups de poêle sur la tête et le laisse 24h dans le froid

Il a frappé son compagnon de beuverie à coups de poêle en fonte sur la tête, et l'a laissé par terre dans l'herbe pendant 24 heures avant de prévenir les secours. Jeudi 25 avril, quand les gendarmes arrivent à Minzac, dans ce petit terrain entouré de bois en pleine campagne le long de la route de Libourne, ils découvrent cinq caravanes.

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Dans l'une d'elle, les pompiers s'affairent déjà pour soigner un blessé, un homme d'une quarantaine d'années, dans un sale état.

Un coup de poêle et des coups de pied

L'agresseur et sa victime sont des marginaux, qui vivent dans ce campement de vieilles caravanes décaties. Les gendarmes connaissent bien l'endroit : au mois de janvier, ils ont arrêté dans ce camp un homme recherché depuis 8 ans pour de multiples délits routiers, et qui s'était "mis au vert" dans ce petit coin de bois.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux hommes qui habitent chacun une caravane sont des compagnons de boisson. Mercredi soir, ils se saoulent, puis se disputent. La victime complètement ivre urine dans la caravane de l'autre, qui s'énerve et lui assène un violent coup de poêle sur la tête. La victime sort de la caravane en titubant, et s'effondre dehors dans l'herbe. Là, l'agresseur continue à lui donner des coups de pied dans le visage.

Laissé 24 heures à l'agonie

L'homme qui a porté les coups de poêle ne cherche pas à fuir. Il part se coucher, et ce n'est que le lendemain, voyant que son compagnon est toujours allongé dehors, assomé, qu'il se décide à lui mettre une couverture. Il attend encore le soir, presque 24 heures après les coups, pour appeler les secours. Son compagnon, transporté en urgence au CHU de Bordeaux, reste plusieurs jours dans le coma. Il a un grave œdème au cerveau.

Arrêté par les gendarmes, l'agresseur a été mis en examen ce samedi 27 avril par la juge d'instruction de Bergerac, pour violences avec arme ayant entraîné une infirmité permanente. Il est en détention provisoire. La victime, elle, n'a toujours pas pu être entendue par les enquêteurs : cinq jours après les faits, elle est toujours intubée en réanimation à l'hôpital Pellegrin, dans un état trop grave pour être auditionnée.