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"Je ne l'ai pas tué" : le principal suspect de l'affrontement mortel à Ribérac conteste les faits

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Un Ribéracois de 38 ans a été mis en examen pour assassinat mardi 23 avril au soir, dans l'affaire de l'affrontement mortel sur l'aire des gens du voyage de La Foresterie à Ribérac (Dordogne). Il nie avoir porté les coups de feu qui ont probablement tué un homme de 64 ans.

La caravane où ont eu lieu les coups de feu, placées sous scellés, a été enlevée lundi soir du camp par les gendarmes. La caravane où ont eu lieu les coups de feu, placées sous scellés, a été enlevée lundi soir du camp par les gendarmes.
La caravane où ont eu lieu les coups de feu, placées sous scellés, a été enlevée lundi soir du camp par les gendarmes. © Radio France - M. B.

"Je ne l'ai pas tué !", s'exclame celui que beaucoup à Ribérac surnomment "Le Malin", devant la juge des libertés et de la détention. Encadré par les gendarmes, le père de famille de 38 ans, tête de dur et la main enveloppée dans un gros bandage, vient d'être mis en examen pour assassinat quelques minutes plus tôt, dans l'affaire de l'affrontement mortel sur l'aire de gens du voyage de Ribérac.

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Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir tué un hommelaissé mort sur le bitume jusqu'à l'arrivée des secours, dans la nuit de dimanche à lundi. Tout serait parti d'une dispute futile entre lui, et un autre groupe de gens du voyage, pour une dette de 20 euros et un téléphone volé. Il serait allé les menacer, en retour, les autres sont revenus chez lui en pleine nuit, armés d'un sabre et de bâtons.

"Ils l'ont laissé comme un chien"

Une bagarre éclate, il y laisse un doigt, il prend un coup de sabre dans l'avant-bras. En retour, les gendarmes pensent qu'il a sorti la chevrotine. Qu'il a tiré sur l'un des agresseurs, un homme de 64 ans qui sera retrouvé mort sur le bitume, du plomb dans le corps. Mais "l'ordre précis des événements n'a pas pu être déterminé à ce stade", a précisé le procureur de Périgueux dans un communiqué mardi soir.

"Mon client conteste formellement tout coup de feu", défend son avocat, Me Jean-Baptiste Bordas à la barre. Le fameux fusil n'a jamais été retrouvé par les gendarmes. Son client remue beaucoup, parle à la place de son avocat, qui finit par lui intimer : "Taisez-vous", mais il insiste pour dire sa version à la juge. Il assure que ce sont ses agresseurs qui étaient armés, et qui ont tiré sur l'un des leurs par erreur. "Ils l'ont laissé là comme un chien", fulmine le trentenaire.

Le père de famille vient de sortir de prison

Le profil du père de trois enfants a de quoi inquiéter. "Le Malin" a 17 condamnations à son casier judiciaire, la dernière date d'il y a un an, pour avoir agressé cinq gendarmes dans le centre de Ribérac. Il vient de sortir de prison il y a quelques semaines pour se réinstaller sur l'aire, il était même encore soumis à un sursis probatoire destiné à prévenir la récidive.

La juge des libertés et de la détention a décidé de le placer en détention provisoire, le temps de l'enquête du juge d'instruction. Dans cette affaire, un autre homme âgé de 44 ans a aussi été mis en examen. Il est soupçonné d'être l'un des membres du commando qui est allé sur le camp cette nuit-là, et d'avoir porté le coup de sabre. Mis en examen pour violences avec arme en réunion, il est aussi en prison pour le temps de l'enquête.

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