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De la prison avec sursis pour le lycéen auteur de fausses alertes à la bombe sur son établissement de Mont-de-Marsan

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Un jeune Landais de 18 ans a été condamné ce jeudi à six mois de prison avec sursis et à 210 heures de travail d'intérêt général par le tribunal de Mont-de-Marsan. Entre janvier et mars, il a envoyé 18 mails à son lycée, Robert Wlérick. 18 fausses alertes à la bombe.

Le palais de justice de Mont-de-Marsan, où a été jugé le jeune homme. Photo d'illustration. Le palais de justice de Mont-de-Marsan, où a été jugé le jeune homme. Photo d'illustration.
Le palais de justice de Mont-de-Marsan, où a été jugé le jeune homme. Photo d'illustration. © Radio France - Sarah Dhers

Le mauvais plaisantin du lycée montois Robert Wlérick (Landes) a été condamné ce jeudi 2 mai à six mois de prison avec sursis et à 210 heures de travail d'intérêt général (c'est-à-dire six semaines, à raison de 35 heures par semaine) par le tribunal de Mont-de-Marsan. Ce jeune homme, ce lycéen, a été reconnu coupable d'avoir, à 18 reprises (jusqu'à sept en une journée), en quelques mois à peine (entre janvier et mars dernier), menacé l'établissement de fausses alertes à la bombe. Celui-ci avait dû être évacué à six reprises.

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Mesurer les conséquences de ses actes

La peine peut interroger compte tenu des conséquences de ces fausses alertes. Des dizaines et des dizaines d'heures de cours envolées, nombre de forces de l'ordre mobilisées. Sans compter le stress, à chaque fois. Le procureur de la République a d'ailleurs fait le rapprochement avec cette collégienne décédée il y a peu en Alsace, après un malaise cardiaque pendant le confinement de son établissement. Juste à côté, un homme s'en était pris à deux fillettes près d'une école.

Le procureur prend aussi un autre exemple : l'aéroport de Nantes, dernièrement évacué après une autre fausse alerte, parce que des voyageurs craignaient de rater leurs correspondances. Ici, si ce lycéen a lancé ces fausses menaces, c'est pour échapper à des contrôles, dit-il. Celui qui se présente à la barre ce jeudi dénote complètement.

Un visage candide

18 ans tout juste. Lycéen donc. Un visage très candide, avec de l'acné. Il semble comme perdu dans sa veste à capuche, son jean noir, ses baskets. Que fait-il ici ? C'est lui l'auteur de mails tellement sordides. "Je vais faire exploser l'établissement". "Nous viendrons couper vos corps" a-t-il écrit. Simple inspiration puisée en fait sur l'application TikTok. Pas du tout un profil radicalisé.

C'est un ado très seul, quasiment pas d'amis. En train de suivre un CAP Cuisine en classe Ulis (enseignement adapté). Il est dyslexique, peine à s'exprimer, à comprendre. Le procureur essaie de lui faire prendre la mesure de ses actes : "Votre immaturité n'est pas une excuse."

"Il a déjà été lourdement sanctionné"

Pour son avocate, il a déjà été sanctionné, et lourdement selon elle. Après l'envoi des mails, le lycéen est passé en conseil de discipline dans son établissement. Le lycée l'a exclu définitivement. "Il se retrouve, à peine majeur, sans aucun diplôme, alors qu'il en aurait eu un dans deux mois. Sans perspective", relate son avocate. Elle explique que le rectorat a refusé qu'il suive des cours à distance ou intègre un autre lycée et que les bourses ont été retirées aux parents.

Le tribunal a aussi prononcé une obligation de soins pour le jeune homme. Son téléphone, figurant parmi les scellés, ne lui a pas été rendu.

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