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Concert annulé à Carnac : un membre de Civitas condamné à cinq mois de prison

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Un homme et une femme étaient jugés pour avoir empêché en mai dernier à Carnac un concert de la musicienne américaine Kali Malone. Tous deux membres du mouvement catholique intégriste Civitas. Le tribunal correctionnel de Lorient condamne l'homme à de la prison avec sursis et relaxe la femme.

L'homme, membre de Civitas, a a été condamné à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lorient L'homme, membre de Civitas, a a été condamné à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lorient
L'homme, membre de Civitas, a a été condamné à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lorient © Radio France - Aurélie Lagain

L'homme, âgé de 29 ans, est condamné ce lundi 25 mars à cinq mois de prison avec sursis. C'est ce qu'avait requis le parquet à l'audience mi-mars. Il n'a par ailleurs pas le droit de détenir une arme pendant trois ans. L'homme est par ailleurs condamné à verser un euro au titre du préjudice moral et 1.200 euros au titre des frais de justice à Kali Malone, musicienne et compositrice dont il avait empêché le concert.

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Prières et pancartes

En mai 2023, il avait appelé plusieurs militants du mouvement catholique intégriste Civitas, dissous depuis, à manifester contre le concert de Kali Malone prévu dans l'église Sainte-Cornély à Carnac, dans le Morbihan. Une trentaine de manifestants s'étaient rassemblés devant l'édifice, récitant des prières et brandissant des pancartes contre la tenue d'un concert de musique électro dans les lieux. Le maire, Olivier Lepick, avait dû annuler le spectacle pourtant autorisé par le curé de l'église et le diocèse de Vannes.

L'homme est donc condamné pour "entrave concertée avec menace à l'exercice de la liberté d'expression". Lors de l'audience, il avait expliqué s'être "senti au pied du mur", "en tant que catholique", disant vouloir "défendre [sa] religion", et qu'il recommencerait si la situation devait se reproduire.

Voie publique

La femme est relaxée. Elle était poursuivie pour violence volontaire sur une conseillère municipale. Maître Tangi Noël, l'avocat des prévenus, salue la relaxe de sa cliente, mais estime que l'action de son client "n'était pas pénalement répréhensible puisque la manifestation n'était pas sur la voie publique. Nous allons sans doute inscrire un appel et rediscuter de cette question juridique devant la cour d'appel".

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