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Chemsex : deux personnes sont mortes à Bordeaux suite à la prise de drogues lors de soirées

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Un excès de drogues lors d'une soirée "chemsex" aurait provoqué, selon le parquet de Bordeaux, la mort de deux quadragénaires dans un appartement du quartier Saint-Michel à Bordeaux début mars. Deux autres hommes ont été victimes d'une overdose le week-end dernier mais sont sorties de l'hôpital.

Les décès seraient consécutifs à des soirées de sexe sous drogues. (Illustration) Les décès seraient consécutifs à des soirées de sexe sous drogues. (Illustration)
Les décès seraient consécutifs à des soirées de sexe sous drogues. (Illustration) © Maxppp - Ketty Beyondas

Deux morts en quelques jours à Bordeaux et deux autres victimes qui ont pu sortir du coma où elles avaient été plongées. C'est le bilan, selon le parquet de Bordeaux qui a ouvert trois enquêtes différentes, de soirées chemsex (contraction des termes anglais chemical et sexuality), ces soirées dont l'objectif est d'avoir des relations sexuelles plus longues et plus intenses grâce à la prise de différentes drogues. Ce type de soirées avait été évoqué il y a un an, à l'occasion de l'affaire Pierre Palmade.

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Les deux morts ont été découverts le mardi 12 mars dans un appartement de la rue Maubec, dans le quartier Saint-Michel à Bordeaux. Les habitants de l'immeuble avaient appelé la police en raison de l'odeur pestilentielle qui se dégageait du logement. Les pompiers étaient passés par la fenêtre pour accéder à l'appartement et ils avaient découvert les corps sans vie de deux hommes âgés de 44 et 47 ans. Ils étaient décédés depuis plusieurs jours et avaient visiblement consommé une quantité importante de produits stupéfiants. L'enquête a ensuite démontré que les deux hommes entretenaient une relation depuis plus de trois ans et consommaient des drogues de type GHB et 3MMC, connues pour des pratiques de type chemsex.

L'hypothèse d'un arrivage mal dosé

Quelques jours plus tard, ce sont deux hommes, toujours à Bordeaux, qui ont été plongés dans le coma. Vendredi 15 mars, un personnel de ménage découvre un homme seul et insconscient dans un appartement. La victime, âgée de 40 ans, est évacué vers l'hôpital Saint-André à Bordeaux. Différents produits et matériels de conditionnement sont retrouvés sur place. Dès sa sortie de l'hôpital le lendemain, il est placé en garde à vue. Il explique se fournir sur internet sur un site néerlandais, organiser des soirées chemsex et vendre des stupéfiants depuis trois ans. Placé en détention provisoire, il sera jugé le 22 avril prochain.

Enfin, le samedi 16 mars, les secours sont appelés pour un malaise. L'homme est transporté zau CHU de Bordeaux. Il se trouvait en compagnie de deux individus qui expliquent alors aux policiers avoir consommé une drogue de synthèse avec la victime. Là encore différents produits sont retrouvés dans l'appartement. La victime, sortie de l'hôpital, sera rapidement entendue par les enquêteurs.

Ces différents événements alertent le professeur Marc Auriacombe, psychiatre-addictologue à l'hôpital Charles Perrens à Bordeaux, "ce sont des drogues de synthèse qui sont utilisées, explique-t-il. Elles peuvent être prises par voie orale, sniffées ou injectées. Mais les usagers n'ont pas toujours une bonne connaissance des effets secondaires et du mode d'emploi". Le spécialiste des addictions liées à ces pratiques ne connait pas le détail des affaires en cours d'instruction. " Deux décès et deux comas en quelques jours, on peut tout de même s'inquiéter, estime-t-il. L'une des hypothèses, c'est que ces drogues étant achetées au marché noir, il y ait eu un arrivage mal dosé par rapport à ce qui est habituel. Il peut aussi s'agir de primo-utilisateurs qui n'ont pas été guidés par des personnes expérimentées ".

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