Châteauroux : une vague importante de cambriolages dans le nord de l'Indre jugée au tribunal

Il suffit de regarder l'épaisseur du dossier sur le bureau du président du tribunal, pour se rendre compte de l'ampleur du dossier d'origine. Entre 40 et 50 faits de cambriolages, commis en 2019, dans un secteur allant de Chabris à Valençay, jusqu'à Val-Fouzon. Plus d'une cinquantaine de victimes s'étaient signalées, mais finalement seule une partie des faits a fait l'objet de poursuites pénales, faute de preuves suffisantes pour les autres.

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Un accident de la route a permis d'identifier certains auteurs

C'est un accident de la route, dans la nuit du 11 au 12 juin 2019, à Chabris, qui a permis aux gendarmes de remonter la piste des prévenus. Le principal mis en cause, conducteur de la voiture accidentée, prend la fuite au volant de sa Peugeot 206 en apercevant les forces de l'ordre. "J'ai eu peur parce que je n'avais pas de permis", explique le prévenu, qui comparaît à distance en visioconférence depuis le centre de détention de Châteaudun. Dans sa course-poursuite, il perd le contrôle et percute le muret d'un habitant de Chabris. Il prend alors la fuite à pieds. Un délit qui est aussi condamné par le tribunal, ce mercredi. Dans le coffre de la voiture, les enquêteurs retrouvent des bijoux volés. D'autres objets suspects seront découverts plus tard lors d'une perquisition chez l'un des suspects.

De nombreux cambriolages

Le mode opératoire des cambriolages est souvent le même : ce sont soit des habitations secondaires, soit des logements dont les propriétaires sont absents, qui sont visés. Parfois des entreprises ou des collectivités sont également visitées. Ainsi, le comité des fêtes de Villentrois se fait dérober sa recette pour la soirée du 14 juillet, ainsi que son carnet de chèques et sa carte bancaire. Une entreprise de cars scolaires se fait siphonner 160 litres de carburant. Les objets dérobés et recelés sont multiples : des bouteilles d'alcool, des moyens de paiement, des bijoux, une caméra go pro, ou encore des tronçonneuses. "Je ne travaillais pas, c'était de l'argent facile", explique le principal mis en cause, quand on lui demande pourquoi il a commis ces faits.

Seule une partie des cambriolages commis dans le nord de l'Indre en 2019 a fait l'objet de poursuites devant le tribunal, ce mercredi 10 avril, faute de preuves suffisantes pour les autres.

Sur les quatre hommes poursuivis en justice, trois ont été condamnés à des peines allant de 10 à 18 mois de prison. Une sanction absorbée par la peine déjà prononcée contre eux dans un précèdent volet judiciaire (deux se trouvent actuellement en détention). Le principal mis en cause a également interdiction de porter une arme pendant cinq ans, et il est inéligible pendant trois ans. Le quatrième prévenu a été déclaré irresponsable pénalement, en raison de ses troubles psychiques, il a cependant interdiction d'entrer en contact avec les autres condamnés.