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Assises de la Sarthe : "Il a pris son élan pour donner la gifle qui a été mortelle"

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La première journée d'audience de ce mardi dans le procès de la gifle mortelle a été largement consacrée à l'audition de nombreux témoins. Les faits remontent à la nuit du 6 au 7 septembre 2019. Un homme de 19 ans ne s'est pas relevé après avoir reçu une gifle à la sortie d'une discothèque au Mans.

L'entrée de la cour d'assises de la Sarthe au Mans L'entrée de la cour d'assises de la Sarthe au Mans
L'entrée de la cour d'assises de la Sarthe au Mans © Radio France - Christelle Caillot

Le procès de l'affaire de la gifle mortelle à la sortie d'une discothèque du Mans, est jugé à partir de ce mardi devant la cour d'Assises de la Sarthe au Mans. Les faits remontent à la nuit du samedi 6 au dimanche 7 septembre 2019. Sofiane, un jeune homme de 19 ans est décédé un jour après avoir reçu une gifle et être tombé à terre. Il est mort après son transfert à l'hôpital de Tours. L'accusé est un homme âgé de 24 ans qui s'était présenté spontanément le lundi matin suivant au commissariat. Il aurait donné la gifle parce que son ami s'agaçait de la perte de son téléphone portable.  

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Une gifle qui détruit deux familles 

Pour la première journée d'audience de ce mardi, la gifle qui a entrainé la chute mortelle a été au centre des débats. Et à la fin de la journée, on se rend compte que cette gifle a détruit deux familles. Après avoir fait un an de détention, l'accusé, un homme de 24 ans, comparaît libre sous contrôle judiciaire avec un bracelet électronique. Il habite à Rennes chez ses grands-parents. 

Je n'ai jamais autant regretté quelque chose de ma vie.

C'est ce qu'a déclaré l'accusé à l'issue de la première journée d'audience. "Je sais que ça va peut-être choquer, mais je pourrais presque prendre sa place". Il reconnait aussi avoir trop bu et déclare aussi qu'il n'aurait pas du le frapper. Il dit s'être énervé parce que la victime s'agaçait d'avoir perdu son téléphone portable et qu'il n'aurait pas du. Il est aujourd'hui suivi psychologiquement et s'occupe de sa grand-mère qui souffre de la maladie d'Alzheimer.

L'autre famille détruite c'est celle de la maman de Sofiane. Cette femme de 47 ans est en arrêt maladie depuis deux ans. Elle va voir son fils au cimetière plusieurs fois par semaine. "Il ne méritait pas d'être frappé, moi je ne l'ai jamais giflé", déclare la maman devant la cour en sanglots. Elle dépeint son fils comme quelqu'un de gentil, généreux, et travailleur : "On était fusionnel. On m'a enlevé ma moitié." 

Il a pris son élan pour donner la gifle 

"Il a pris son élan pour donner la gifle. Je me souviens du bruit de la claque, du boom quand Sofiane est tombé à terre, du sang dans la rue, puis de l'hôpital à Tours et de l'enterrement". Ce sont les mots de plusieurs filles qui ont témoigné ce mardi au tribunal. Elles étaient à la soirée et faisaient partie du groupe d'amis de Sofiane, la victime. Une soirée bien arrosée : le groupe se fait exclure de la discothèque car ils jetaient des verres dans le fumoir et la victime avait plus d'1,8 gramme d'alcool dans le sang.  

Pour le médecin légiste, Sofiane est décédé des suites d'un traumatisme crânien. Il est quasiment en état de mort cérébrale à son arrivée à Tours. En revanche, il ne peut pas savoir si c'est la gifle ou la chute qui a entraîné les blessures mortelles.

Deuxième et dernier jour ce mercredi du procès devant la cour d'assises de la Sarthe au Mans. 

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