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Agression homophobe à Strasbourg : deux jeunes militaires condamnés à un an de prison ferme

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Des peines d'un an de prison ferme pour deux jeunes militaires du 152eme régiment d'infanterie de Colmar. Ils comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Strasbourg en comparution immédiate le lundi 29 avril 2024 pour une agression homophobe.

Deux jeunes militaires comparaissaient le lundi 29 avril devant le tribunal correctionnel de Strasbourg. Deux jeunes militaires comparaissaient le lundi 29 avril devant le tribunal correctionnel de Strasbourg.
Deux jeunes militaires comparaissaient le lundi 29 avril devant le tribunal correctionnel de Strasbourg. © Radio France - Thierry Colin

Il reconnaît "n'avoir jamais aimé les homosexuels." Crâne rasé, visage sans expression, une jeune militaire du 152eme régiment d'infanterie de Colmar est jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Strasbourg pour une agression homophobe. "On m'avait dit que les arabes n'étaient pas des gens biens et encore moins les homosexuels", explique-t-il. Un autre jeune militaire est aussi poursuivi pour cette agression très violente. "Mon père a toujours eu un discours haineux envers les homosexuels ... tel père tel fils … mais je voulais pas lui ressembler, c'est pour ça que je suis parti à l'armée."

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Les deux jeunes hommes de 19 et 21 ans ont été condamnés en comparution immédiate à deux ans de prison dont un avec sursis ce lundi 29 avril. Le samedi précédent, peu avant 5h du matin, ils s'en sont pris très violemment à un homme, d'origine maghrébine. Celui-ci avait tenté de s'interposer dans une bagarre entre les deux agresseurs et deux autres hommes.  Mais finalement, ils se sont retournés contre lui dans un déchainement de violence verbale et de coups.

Une fracture au niveau de l'oreille et des dents déchaussées

"C'est une agression sauvage, barbare et gratuite parce qu'il était homosexuel", souligne l'avocate de la victime. 
Le jeune homme est en arrêt de travail pendant 10 jours. Il souffre d'une fracture au niveau de l'oreille et entend difficilement ce qui se dit dans la salle d'audience. Quand il vient à la barre, il a du mal à parler. Plusieurs de ses dents sont déchaussées.

"Nous sommes en 2024, mais nous faisons face à des mentalités figées à l'âge de pierre", résume le procureur avant de demander trois ans de prison, dont deux ferme.

Le conseil municipal de Strasbourg a réagi suite à cette agression homophobe : les élus apportent leur "soutien à la victime" et condamnent "fermement l'agression subie." "Toute agression en raison d'une homosexualité réelle ou supposée est inacceptable".

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