Plaintes pour agression antisémite sur le campus universitaire de Strasbourg

Trois jeunes gens de confession juive ont déposé plainte cette semaine auprès du commissariat de Strasbourg pour une agression antisémite dans la nuit de dimanche 28 au lundi 29 janvier sur le campus de l'université de Strasbourg. "Ils voulaient coller des affiches d'otages du Hamas quand ils ont été pris à partie par deux jeunes femmes" explique Natacha Hubelé, la représentante à Strasbourg de l'Union des étudiants juifs de France. "Quatre autres personnes sont arrivées un peu plus tard. Des insultes antisémites ont été proférées" ajoute-t-elle, "Fascistes sionistes. Pour moi il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une agression antisémite."

ⓘ Publicité

"Les quatre personnes qui sont arrivées plus tard étaient habillées tout en noir, et portaient des masques noirs", témoigne l'une des victimes auprès de France Bleu Alsace. "J'ai été jeté à terre, j'ai pris des coups de pieds et des coups de poings. Ils étaient à deux contre un."

Finalement le jeune homme a réussi à se relever, et à se diriger vers une ruelle, toujours menacé par deux agresseurs. "J'ai couru, je me suis réfugié dans un restaurant. Les deux autres ont réussi à partir après avoir lâché le sac qui contenait les affiches."

Une agression condamnée par l'UEJF qui a saisi son avocat pour se joindre aux plaintes déposées par les victimes, mais aussi par le président de l'université de Strasbourg, "Je condamne avec la plus grande fermeté l'agression antisémite qui a eu lieu sur le campus universitaire dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 janvier 2024, dont j'ai eu connaissance le jeudi 1er février", écrit le président de l'université dans un communiqué.

Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, "On a eu des tags qu'on effaçait le matin pour éviter que les esprits s'enflamment. Ces jours-ci on a eu quelques blocages avec des slogans limites parfois par rapport à Israël, mais c'est la première fois qu'on a des faits aussi graves", a-t-il poursuivi, annonçant que l'université allait aussi porter plainte.

Sollicité, le parquet de Strasbourg, n'a pas encore communiqué.