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Affaire Bonfanti : la famille lance une pétition sur le site de l'Assemblée nationale contre la prescription

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La famille de Marie-Thérèse Bonfanti ne désarme pas. Alors que la cour de Cassation a dit que le meurtre de la jeune femme en 1986 à Pontcharra était prescrit, elle vient de lancer une pétition sur le site de l'Assemblée Nationale pour que la loi change. Elle lance un appel à l'opinion publique.

Silvana, à gauche de la photo, a lancé une pétition sur le site de l'Assemblée Nationale pour demander que la loi sur la prescription pour meurtre soit changée Silvana, à gauche de la photo, a lancé une pétition sur le site de l'Assemblée Nationale pour demander que la loi sur la prescription pour meurtre soit changée
Silvana, à gauche de la photo, a lancé une pétition sur le site de l'Assemblée Nationale pour demander que la loi sur la prescription pour meurtre soit changée © Radio France - Véronique Pueyo

Malgré la grande déception ressentie après l'arrêt de la Cour de Cassation disant que le meurtre en mai 1986 à Pontcharra de Marie-Thérèse Bonfanti était prescrit, Silvana Saia, la petite sœur de Marie-Thérèse, a donc décidé de lancer une pétition sur le site de l'Assemblée nationale, comme cela est possible pour chaque citoyen, afin de demander que la loi soit changée.

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500.000 signatures pour faire changer la loi

Pour cela, il faut que la pétition recueille 500.000 signatures. "Je sais que c'est beaucoup, mais je compte sur l'opinion publique qui nous a déjà beaucoup soutenus jusque-là" explique Silvana. "La loi sur la prescription d'un meurtre est devenue obsolète et donc injuste. Pas seulement pour nous, mais aussi pour toutes les familles qui se retrouvent dans notre cas."

En 2022, Yves Chatain a reconnu avoir étranglé Marie-Thérèse Bonfanti, il a même conduit les enquêteurs sur le lieu où il avait abandonné son corps. Son crâne a été retrouvé. Il a été incarcéré, mais suite à l'arrêt de la Cour de Cassation, rendu en novembre dernier et qui disait que, malgré tout, son crime était prescrit, il a donc été libéré, le 13 décembre derniersur décision du juge d'instruction. Lui-même ne l'avait pas demandé. Il vit désormais, en Savoie, à une vingtaine de kilomètres seulement de certains membres de la famille Bonfanti, dont la fille de Marie-Thérèse, Erika, qui avait 4 ans au moment de la disparition de sa mère.

Une loi obsolète et donc injuste

Silvana insiste : "Je demande vraiment à tous ceux et celles qui trouvent qu'il est révoltant que l'auteur d'un crime ne soit jamais jugé au nom de la prescription de signer notre pétition. Il faut faire bouger les choses. On trouve que la justice est injuste, qu'elle ne prend pas en compte notre peine, et puis surtout, le coupable continue sa vie impunément. Nous, nous voulons un procès pour rendre justice à ma sœur."

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Silvana sait aussi que c'est le législateur, et donc les parlementaires, qui a le pouvoir de faire changer cette loi. "Le gouvernement doit savoir aussi que cette pétition existe !" espère Silvana.

La question de la prescription sera toutefois réexaminée, dans quelques mois, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon. Mais en dernier recours, ce sera encore à la Cour de cassation, réunie, cette fois, en assemblée plénière, qui tranchera. "Nous voulons encore y croire" conclut Silvana. Vous pouvez retrouver cette pétition sur le site de l'Assemblée nationale.

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