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Accident de scooter après un refus d'obtempérer à Bourges : deux policiers municipaux mis en examen

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Deux policiers municipaux de Bourges ont été mis en examen pour violences volontaires ce jeudi après-midi après l'accident de scooter survenu ce lundi soir après un refus d'obtempérer. Le pronostic vital du conducteur de 22 ans est toujours engagé.

Deux policiers municipaux de Bourges sont mis en examen ce jeudi après-midi, suite à l'accident de scooter survenu ce lundi soir. Deux policiers municipaux de Bourges sont mis en examen ce jeudi après-midi, suite à l'accident de scooter survenu ce lundi soir.
Deux policiers municipaux de Bourges sont mis en examen ce jeudi après-midi, suite à l'accident de scooter survenu ce lundi soir. © Maxppp - OTTONELLO

Deux policiers municipaux de Bourges, mis en cause dans l'accident d'un scooter ayant fait un blessé très grave à la suite d'un refus d'obtempérer, ont été mis en examen ce jeudi après-midi, indique la procureur de la République de Bourges Céline Visiedo dans un communiqué. Ils avaient été placés en garde à vue mardi soir.

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Le policier municipal, passager de la voiture ce soir-là, est mis en examen des chefs de violence par une personne dépositaire de l’autorité publique suivie de mutilation ou d’infirmité permanente et de violences volontaires aggravées par trois circonstances. Le conducteur de la voiture est lui mis en examen des chefs de complicité de violence par une personne dépositaire de l’autorité publique suivie de mutilation ou d’infirmité permanente et de violences volontaires aggravées par trois circonstances.

Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment "l’interdiction d’exercer l’activité de police et de sécurité, l’interdiction d’entrer en contact avec le co-auteur et les victimes et l’interdiction de détenir une arme" précise le communiqué du Parquet. L'enquête a été confiée à deux magistrats instructeurs.

À l'origine de l'accident, un refus d'obtempérer

Ils sont poursuivis après un accident de scooter ce lundi soir, à 23h30, dans le quartier des Gibjoncs. Les deux policiers ont tenté de contrôler deux jeunes âgés de 20 et 22 ans, sans casque, sur un scooter sans plaque d'immatriculation. Les deux jeunes ont refusé de s'arrêter, entraînant selon les éléments de l'enquête l'usage de gaz lacrymogène de la part des policiers qui se sont portés à hauteur du deux roues avant de cesser "toute poursuite" écrit la procureur de Bourges.

Dans sa fuite, le conducteur a perdu le contrôle du deux roues, percutant un arbre et un poteau électrique. Les deux hommes ont été hospitalisés. Le pronostic vital du conducteur âgé de 22 ans est toujours engagé. Il a été transporté à l'hôpital de Tours. Toujours dans son communiqué, la procureur précise que "les analyses toxicologiques du conducteur du scooter mettent en exergue la présence d’un taux de 1,62 grammes d’alcool par litre dans le sang ainsi qu’une conduite sous l’emprise de stupéfiants".

La procureur de la République de Bourges, Céline Visiedo.
La procureur de la République de Bourges, Céline Visiedo. © Radio France - M. Benoît

"Il ressort des éléments d’investigation, qu’aucune collision n’a eu lieu entre le véhicule police et le scooter conduit par la victime", écrit le Parquet. "L’exploitation de la vidéosurveillance n’a pas permis de visualiser l’accident". Lors de leur garde à vue, les policiers ont admis "avoir utilisé à tort la bombe lacrymogène, interprétant un geste du passager du scooter comme étant menaçant", en l'occurrence sa main dans son blouson. En l’état actuel des choses, explique la procureur, le policier municipal passager n’avait pas à faire usage de la bombe lacrymogène car il n’était pas en situation de légitime défense. L'enquête va maintenant devoir déterminer si l’utilisation de la bombe lacrymogène est la cause de l'accident.

Des CRS à Bourges jusqu'à vendredi

Face aux risques de tension, notamment dans le quartier des Gibjoncs où s'est produit l'accident, une compagnie de CRS spécialisée dans les violences urbaines, la CRS 8, a été dépêchée sur place pour la nuit de ce mercredi 17 à ce jeudi 18 avril. Elle restera encore sur place la nuit suivante, indique la préfecture du Cher. Les habitants du quartier ont encore en tête les émeutes urbaines du fin de mois de juin dernier, consécutives à la mort de Nahel, tué par le tir d'un policier à Nanterre. Outre quelques bâtiments municipaux, douze commerçants avaient subi des dégâts parfois importants.

L'avocat de l'un des policiers conteste le motif de mise en examen

Eugène Bangoura, qui défend l'un des deux policiers, compte saisir la chambre de l'instruction pour contester le motif de la mise en examen, qu'il juge excessivement sévère. Selon l'avocat, en l'état le dossier n'établit pas un lien direct de causalité entre le gazage et l'accident qui s'est produit plusieurs minutes après. Il souligne de plus la consommation d'alcool et de stupéfiants du conducteur du scooter.

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