Passer au contenu
Publicité

À Marseille, la détresse des riverains deux mois après l'incendie du boulevard Pardigon

Par

Dans ce bout des Chutes-Lavie (4e arrondissement de Marseille), le temps semble s'être arrêté au 2 décembre 2023. Près de deux mois après l'incendie et l'effondrement d'un immeuble au 50 boulevard Pardigon, le quartier tourne au ralenti et les riverains se disent abandonnés.

Les restes de l'immeuble incendié et effondré au 50 boulevard Pardigon à Marseille. Les restes de l'immeuble incendié et effondré au 50 boulevard Pardigon à Marseille.
Les restes de l'immeuble incendié et effondré au 50 boulevard Pardigon à Marseille. © Radio France - Fred Chapuis

"On vit dans une zone sinistrée". À Marseille, les habitants du boulevard Pardigon font part de leur détresse et leur désarroi. Dans ce quartier populaire des Chutes-Lavie, au milieu du 4e arrondissement, le temps est comme figé depuis le 2 décembre 2023.

Publicité

Ce soir-là, les Marins-Pompiers sont appelés pour un incendie dans un immeuble de deux étages qui finira pas s'écrouler. Par chance, il n'y a aucune victime, mais les sept habitants doivent être relogés ainsi qu'une trentaine de riverains évacués le temps de sécuriser le périmètre.

Depuis près de deux mois ont passé, mais le temps semble suspendu. Un énorme tas de gravats est toujours là et la route fermée rappellent les évènements et empêchent le retour à une vie apaisée comme France Bleu Provence l'a vérifié.

loading

Le commerce pénalisé

Michel Prinderre est boucher-charcutier au boulevard Pardigon depuis 24 ans. "Mon père s'est installé ici il y a 54 ans" précise-t-il fièrement à France Bleu Provence. Son commerce se situe juste en face de l'immeuble écroulé. "Il y a une baisse d'activité parce qu'il n'y a plus de passage. Et puis ce n'est pas agréable d'avoir cette vision. Tous les jours, on se rappelle qu'il y a eu ça. Les gravats sont là. Le problème se serait d'ouvrir la route qu'l y ait un peu de circulation mais on me dit que ce n'est pas possible. Il y a toujours une excuse. Chacun se renvoie la balle et en faisant comme ça, ça n'avance pas".

loading

Des propriétaires dans le flou

Eux aussi trouvent le temps long. Les cinq copropriétaires du 50 boulevard Pardigon attendent encore les conclusions de l'enquête. La mairie de Marseille précise à France Bleu Provence que l'enlèvement des gravats leur incombe. La copropriété doit d'abord réaliser des diagnostics. Mais les expertises et contre-expertises s'enchaînent. "Le temps est long surtout qu'on est au point mort au niveau mairie, s'agace Agnès Roque l'une des copropriétaires. Les assurances attendent, les diagnostics on ne sait pas trop où ça en est. On est dans le noir total. Tant qu'on ne sait pas ce qu'il s'est passé, personne ne veut débloquer de l'argent".

loading

Enquête en cours

Contacté par France Bleu Provence, le parquet de Marseille ne souhaite pas faire de commentaires sur l'enquête en cours. On ne connaît toujours pas l'origine de l'incendie même si la piste d'un accident domestique est privilégiée.

Selon la mairie de Marseille, tous les occupants du 50 boulevard Pardigon sont désormais relogés par leurs propres moyens, y compris la famille propriétaire du 48. Le bâtiment mitoyen à celui incendié, est également frappé de péril et donc interdit d'accès.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined