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À Marseille, des feux d'artifice en pleine nuit dans le quartier de la Plaine

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Scènes improbables en plein centre de Marseille pendant trois nuits consécutives : des feux d'artifice tirés le soir au beau milieu de la place Jean-Jaurès. Les riverains, agacés par les nuisances sonores, craignent l'implantation de réseaux de dealers. La préfecture de police est saisie.

Des feux d'artifice ont réveillé les riverains de la place Jean-Jaurès pendant trois nuits consécutives. Des feux d'artifice ont réveillé les riverains de la place Jean-Jaurès pendant trois nuits consécutives.
Des feux d'artifice ont réveillé les riverains de la place Jean-Jaurès pendant trois nuits consécutives. - Maxime Laplaine

"Moi je suis aux premières loges !" Alain habite le quatrième étage d'un bel immeuble dont les fenêtres et le balcon donnent directement sur la Plaine, la place Jean-Jaurès, à Marseille. Le retraité ne semble pas gêné par ces feux d'artifice, tirés dimanche, lundi et mardi entre minuit et 1h du matin.

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"Ça me rappelle les émeutes"

Mais pour d'autres riverains, il en est tout autrement. "Ça fait trois nuits que cela me réveille, ça pétarade dans tous les sens. Quand on se lève à 5h du matin, c'est embêtant. J'espère que ça va cesser", proteste Edith. "Ce ne sont pas de petits pétards" s'exclame Josiane. "Il suffit de passer au mauvais endroit au mauvais moment pour être blessé. Moi, ça me rappelle les émeutes !"

Les riverains sont inquiets...

Il est vrai que les images filmées par les téléphones portables des riverains laissent interrogateurs (notre photo). Comment est-il possible que quelques individus puissent, en toute impunité, tirer des feux d'artifice à plus de 10 mètres de haut, pendant plusieurs minutes, en pleine ville ?

"Ce sont des gamins" commente Alain. Mais pour d'autres, il s'agit plutôt de jeunes trafiquants. "Ils se regroupent au niveau du parking. Ils sont chez eux. Ils font cela pour marquer leur territoire" avance Agnès qui avoue ne plus sentir en sécurité dans le quartier : "Je ne sors pas la nuit, ce sont des bandes qui sont de l'extérieur et qui trafiquent. Personne n'ose rien leur dire."

... et demandent des médiateurs avant l'été

Pour Maxime, habitant du quartier, il est temps que les autorités réagissent : "On sort d'un carnaval qui a été compliqué. Ces feux d'artifice nous inquiètent car on ne sait pas ce qu'ils signifient. Le printemps arrive, l'été est proche. Nous demandons l'intervention des policiers municipaux et nationaux. Et nous voulons la présence de médiateurs de rue sans attendre l'été. Sinon, avec les beaux jours qui arrivent, ça va être invivable."

Contactée par France Bleu Provence la préfecture de police se dit informée et consciente du problème : "La division centre apportera une attention particulière au secteur ces prochains jours. Par ailleurs aucun point de deal établi n'a été identifié sur la place Jean-Jaurès. Ni plainte ni main courant n'ont par ailleurs été déposées à ce sujet."

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