Soupçonné d'agressions sexuelles, un enseignant gardois placé en détention provisoire 

Le professeur du collège Léo Larguier, à La Grand-Combe est soupçonné début avril d'avoir fait des avances à une élève et de lui avoir fait subir des attouchements. Cet homme de 44 ans vient d'être mis en examen pour agressions sexuelles et corruption de mineurs, mais dans une autre affaire, plus ancienne.

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Il a passé sa première nuit en prison, de jeudi à vendredi, selon une information de nos confrères de Midi Libre et que France Bleu Gard Lozère a pu confirmer.

Deux nouveaux témoignages

Le procureur de la République d'Alès a, en effet, décidé d'ouvrir une information judiciaire après les nouveaux témoignages de deux autres adolescentes qui disent avoir subi les mêmes agissements de la part de l'enseignant.

Pour ces dernières, les faits remontent à l'automne dernier. Ces deux ados sont d'ailleurs aussi jeunes que la plaignante de début avril, c'est-à-dire 14 ans. Elles se sont en fait signalées après la médiatisation de l'affaire, en milieu de semaine dernière.

"Est-ce que tu es vierge ?"

Elles ont raconté avoir eu, avec lui, la même histoire qu'il aurait eue avec la nouvelle élève qui s'est plainte début avril. Les mêmes mots, la même approche. Les mêmes questions par SMS, ou à la sortie des cours : "Est-ce que tu as un petit copain ? Est-ce que tu as déjà eu des relations sexuelles ? Est-ce que tu es vierge ?"

Ces faits auraient eu lieu sur plusieurs semaines, à l'automne dernier. Depuis, l'une des deux plaignantes a quitté le collège Léo Larguier. En tous les cas, leur entourage respectif le confirme.

Perquisition à son domicile

Sur le fondement de ces témoignages, le procureur de la République d'Alès a donc estimé avoir assez d'indices graves et concordants pour ouvrir une information judiciaire, le week-end dernier.

L'enseignant a été interpellé chez lui, il y a trois jours. Son domicile a été perquisitionné dans la foulée. Les enquêteurs ont embarqué, avec eux, ses affaires. Son téléphone portable, notamment. Manque un ordinateur, dont il se serait débarrassé.

De retour en garde à vue, le quadragénaire a, à nouveau nié, mais il a, cette fois, été mis en examen pour agressions sexuelles et corruption de mineurs, avant d'être placé ce jeudi en détention provisoire. La justice attend de voir si d'autres victimes potentielles se manifestent. L'enquête, elle, est désormais pilotée par un juge d'instruction. Elle a été confiée aux gendarmes, à la brigade de recherches d'Alès.

Une première décision de justice en mai

Dans la première affaire, l'enseignant sera jugé le 3 mai prochain, devant le tribunal correctionnel d'Alès. Il reste présumé innocent de l'intégralité des faits qui lui sont reprochés, sur les deux affaires.