À Canaples, l'avenir de la guinguette remis en cause par les plaintes d'un voisin

De nombreux pêcheurs à la truite connaissent Les Viviers de Canaples pour sa pisciculture, mais le lieu est aussi désormais connu des danseurs. Depuis juillet 2023, le couple Dépret souhaite installer une piste de danse pour y convier les habitants de la commune et d'au-delà. S'ils ont de suite eu le soutien du maire, Marcel Poisson, leur projet n'a pas convaincu tout le monde. Et en particulier un voisin très hostile au projet, selon Cédric Dépret. Contacté par France Bleu Picardie, cet homme n'a pas souhaité répondre aux demandes d'interviews. Il conteste le permis de construire du bal monté et assure avoir déposé plainte pour des nuisances sonores. Le dossier sera examiné devant le tribunal administratif le 4 avril, et les plaintes devant le tribunal de police le 9 avril.

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"On a mis toutes nos économies dans ce projet"

"On s'est lancé dans un projet, on y a mis toutes nos économies. On a vendu notre maison. On a changé nos enfants d'école... Ça a été un vrai bouleversement !", se souvient Cédric Dépret, le gérant du restaurant Les Viviers de Canaples. "Rapidement, on a eu le soutien de tout le monde. Ça s'est très très bien passé ! Alors on se dit qu'aujourd'hui ça serait du gâchis de voir notre projet tomber à l'eau à cause d'une seule personne qui ne comprend pas le sens de la vie sociale dans un village !", regrette l'accordéoniste de 40 ans et père de deux enfants.

Cédric Dépret attend avec impatience le rendez-vous du 4 avril devant le tribunal administratif. Ce samedi 30 mars, il a organisé un petit-déjeuner de soutien pour informer le plus grand nombre sur les procédures engagées à l'encontre de la guinguette. "Il y a plein d'éventualités, explique-t-il, ça peut être que le permis de construire puisse être éventuellement annulé par le tribunal, ça serait la pire des décisions pour nous ! Maintenant, on est prêt à faire quelques aménagements si on nous les propose".

Puis il conclut : "la meilleure des choses qui pourraient nous arriver, c'est que ce recours ne soit pas considéré et qu'on nous dise que nous avons toutes les autorisations et que l'on peut construire ce qui est prévu !".