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Un quartier de l'est d'Albi à nouveau envahi par des fourmis agressives

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Un quartier pavillonnaire à l'est d'Albi est confronté à l'invasion de fourmis plus agressives que les autres : la Tapinoma Magnum, plus communément appelés "fourmis corses". Et c'est chaque année le même problème à cette période.

Tapinoma magnum, une espèce de fourmi invasive et extrêmement résistante, très présente sur notre territoire. Tapinoma magnum, une espèce de fourmi invasive et extrêmement résistante, très présente sur notre territoire.
Tapinoma magnum, une espèce de fourmi invasive et extrêmement résistante, très présente sur notre territoire. - Office de l'environnement de la Corse

Depuis plusieurs années, au moins deux ans, un quartier pavillonnaire à l'est d'Albi est confronté à l'invasion de fourmis plus agressives que les autres : la Tapinoma Magnum, plus communément appelés "fourmis corses" puisque ces insectes sont arrivés d'Afrique du Nord il y a plusieurs dizaines d'années en passant par la Corse. Pour les riverains des rues Gaspard Monge, Abbé Grégoire et Pilâtre de Rozier, c'est un calvaire. Comme chaque année à cette période, ces fourmis "Terminator" cherchent à se nourrir. Elles s'invitent donc avec facilité dans les maisons, rendant la vie des habitants invivable et mordent même !

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"C'est un fléau, raconte désabusée Jeanne. Elles rentrent par les murs, elles mangent les joints des carrelages dans les maisons et vous en avez partout. On avait un citronnier et on se demandait pourquoi il ne faisait pas de fruit, on a compris." Et impossible de s'en débarrasser malgré les répulsifs. Certains riverains dépensent entre 50 et 100€ de produits par mois : "J'utilise du gel pour les fourmis qui entrent dans la maison, de la poudre pour celles qui sont dans le jardin, et le long des murs, du spray !", énumère Guillaume. "L'un de nos voisins, retraité, les brûlent avec un chalumeau."

"Une période charnière"

Et c'est chaque année le même problème à cette période de la saison, explique Yann Evenou. Il est entomologiste dans le Gers et administrateur du CEN, le conservatoire d'espaces naturels en Occitanie. "C'est la période charnière, c'est la sortie d'hibernation des colonies et elles ont besoin de nourriture. Surtout que c'est aussi la période où elles nourrissent les larves des futurs sexués qui vont assurer la diffusion de l'espèce. Mais celles là, ayant des colonies très populeuses et très actives, ça se remarque beaucoup plus. Elles ne pique pas. Elles font partie d'une sous famille de fourmis qui sont justement dépourvues d'aiguillons et par contre elles mordent. Elles ont des mandibules très acérées et leur morsure est douloureuse."

Pour éviter l'invasion totale, l'agglomération d'Albi va supprimer une partie des dalles en béton et du sable du quartier, véritable nid à fourmi, en les remplaçant par des espaces verts et du bitume. Les travaux ne sont pas prévus avant l'automne.

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