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Météo, nourriture : pourquoi les hirondelles se font rares cette année ?

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Célèbres pour leurs migrations, les hirondelles se font attendre cette année en Charente-Maritime. Une baisse d'effectifs aux causes nombreuses, d'après Nicolas Gendre, ornithologue de la Ligue de la protection des oiseaux.

Jeunes hirondelles des fenêtres Jeunes hirondelles des fenêtres
Jeunes hirondelles des fenêtres © Radio France - Mathilde Fayott

Elles annoncent l'arrivée du printemps : les hirondelles. Ces petits oiseaux migrateurs parcourent plusieurs milliers de kilomètres depuis l'Afrique pour venir se reproduire en France, à partir du mois de mars. Pourtant, cette année, les hirondelles, reconnaissables à leur queue fendue, se font rares en Charente-Maritime. "Elles sont très en retard, constate Nicolas Gendre, ornithologue de la Ligue de la protection des oiseaux (LPO). Cette année, on en trouve en très petit nombre. À certains endroits, elles sont même absentes."

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Trois espèces sont présentes dans le secteur : l'hirondelle de rivage, l'hirondelle rustique, qui niche à l'intérieur des bâtiments et l'hirondelle de fenêtre, qui, elle, niche plutôt en colonies sur les façades. Menacées d'extinction, elles sont protégées par arrêté ministériel depuis 2009, mais "leurs populations continuent de diminuer" se désole le spécialiste. D'après le Museum national d'histoire naturelle, la France métropolitaine a enregistré une baisse de 23% du nombre d'hirondelles de fenêtre entre 2001 et 2019, 25% pour les hirondelles rustiques.

La destruction des nids construits sur les façades d'immeubles est interdite et fragilise les populations d'hirondelles, rappelle Nicolas Gendre, ornithologue.
La destruction des nids construits sur les façades d'immeubles est interdite et fragilise les populations d'hirondelles, rappelle Nicolas Gendre, ornithologue. © Radio France - Clémentine Prouteau

Météo pluvieuse et baisse du nombre d'insectes

D'après Nicolas Gendre, l'une des causes de cette absence cette année est la météo défavorable des dernières semaines: "la pluie et le froid ne sont pas favorables aux insectes" ainsi que "l'utilisation de produits chimiques et l'agriculture intensive. Tout ça a une incidence sur l'alimentation des oiseaux".

Autre facteur: la disparition des sites de nidification. "L'Homme a tendance à isoler son logement pour faire des économies d'énergie, ce qui est une bonne chose, note Nicolas Gendre, sauf que cela a une incidence sur les oiseaux qui nichent dans les murs." Attention, d'ailleurs, à ne pas détruire leurs nids : c'est interdit. "Toutes les espèces d'hirondelles et de martinets sont protégées par la loi. Et leurs nids aussi, même quand les oiseaux ne sont pas là", ajoute l'ornithologue.

Côté jardin, "il faut diversifier les milieux dans son jardin, avec des tontes de différentes hauteurs par exemple" et "éviter d'utiliser des produits chimiques phytosanitaires". Sinon, il est aussi possible de devenir hirondo-détective, en participant à des opérations de comptage des oiseaux. Un événement national est organisé les 25 et 26 mai prochains.

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