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Loi littoral : les restaurants de plage sont désormais démontables à Saint-Georges-de-Didonne

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A Saint-Georges-de-Didonne, près de Royan, la tolérance a pris fin l'été dernier : deux des trois restaurants construits en "dur" sur la plage ont dû être rasés, en application de la loi Littoral. Pour cette saison, les propriétaires sont en train de monter de nouvelles structures... démontables.

"La réserve", un des deux restaurants démontables en cours de construction à Saint-Georges-de-Didonne "La réserve", un des deux restaurants démontables en cours de construction à Saint-Georges-de-Didonne
"La réserve", un des deux restaurants démontables en cours de construction à Saint-Georges-de-Didonne © Radio France - Gérald Paris

Pas le choix : pour continuer d'exercer sur la plage de Saint-Georges-de-Didonne, près de Royan, il faut désormais disposer d'un local démontable. Avec quelques décennies de retard, la commune s'est résignée à faire appliquer la loi Littoral, au mois de juin dernier. Résultat : les propriétaires de deux des trois restaurants visés à construire des bâtiments démontables, qui seront installées sur le domaine maritime entre les mois d'avril et de fin novembre, pendant huit mois. Avant de s'éclipser ensuite, durant les mois d'hiver. Malgré des coûts importants de montage, démontage, et stockage, estimés de 50.000 à 60.000 €, les propriétaires de "La Réserve" et de "La Cazuéla" ont pris cette direction.

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Vue arrière de "La Réserve", avec une partie en algéco, pour les cuisines et les toilettes.
Vue arrière de "La Réserve", avec une partie en algéco, pour les cuisines et les toilettes. © Radio France - Gérald Paris

"La Réserve" avec une partie en bois face à la mer, ce n'est pas l'option de "matière" retenue par le voisin, "La Cazuéla" s'est plutôt dirigé vers des conteneurs aménageables. Des conteneurs qui arriveront dès lundi prochain, et qui seront fixés sur des plots métalliques vissés profondément au sol.

Emplacement du restaurant "La Cazuéla" à Saint-Georges-de-Didonne
Emplacement du restaurant "La Cazuéla" à Saint-Georges-de-Didonne © Radio France - Gérald Paris

Des établissements qui devront donc "disparaître" à la fin novembre pour revenir ensuite au mois d'avril. Quatre mois d'hiver, pour huit mois d'exercice, Pour Claude Bretaudeau, gérant de la "Cazuela" :

"Maintenant que la structure est démontable, on aimerait tout de même pouvoir rester à l'année"

"Il y a des coûts d'achat de la structure, près de 600.000 euros, de montage, démontage, stockage de la structure de 50.000 à 60.000 euros, avec un loyer à plus de 26.000 euros par an, avec en plus 1% de notre chiffre d'affaires, je ne sais pas encore si le jeu en vaut la chandelle. On a une surface un peu plus grande, 500 m² au lieu de 350 m². Avec 220 couverts maximum, on sera de toutes façons obligé d'augmenter un peu les prix de notre carte. Mais je trouve ça ridicule de devoir démonter tout cela pour simplement quatre mois. Maintenant que la structure est démontable, on aimerait tout de même pouvoir rester à l'année. C'est notre souhait, pour tenter aussi de fidéliser nos employés pas simples à trouver. Et puis, avec l'acheminement des containers, cela va faire un manège de semi-remorque, d'utilisation de grue de 100 tonnes, c'est pas très écologique."

"L'Acapulco" jette l'éponge avec notamment des frais de désamiantage trop importants

Une vision partagée par les propriétaires de la "Réserve" à deux pas. En revanche, pour le gérant de "L'Acapulco", Lionel Teyssier n'a pas postulé pour monter à moyen terme une structure démontable à cet emplacement. "J'estime que les coûts sont trop importants. Entre le montage, le démontage et le gardiennage l'hiver, c'est entre 50.000 et 60.000 euros. Je jette l'éponge à Saint-Georges-de-Didonne. On était trois dirigeants dans cette entreprise, il y avait 18 salariés saisonniers. C'est terminé, on ne nous laisse pas le choix." Son établissement aujourd'hui vide, n'est en revanche pas détruit. Le dossier est bloqué, en raison d'un désaccord sur le paiement des frais de désamiantage, estimés au bas mot à 26.000 euros.

L"Acapulco" est laissé tel quel depuis l'année dernière. Avec plus de 38 000 euros de destruction dont 26 000 euros de désamiantage, le dossier est à l'arrêt.
L"Acapulco" est laissé tel quel depuis l'année dernière. Avec plus de 38 000 euros de destruction dont 26 000 euros de désamiantage, le dossier est à l'arrêt. © Radio France - Gérald Paris
L"Acapulco" est laissé tel quel depuis l'année dernière. Avec plus de 38 000 euros de destruction dont 26 000 euros de désamiantage, le dossier est à l'arrêt. -
L"Acapulco" est laissé tel quel depuis l'année dernière. Avec plus de 38 000 euros de destruction dont 26 000 euros de désamiantage, le dossier est à l'arrêt. - © Radio France - Gérald Paris

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