Sale temps pour les chiens interdits de plage à Châtelaillon

Même si la météo pourrait nous faire douter, la saison touristique a bel et bien commencé. Et si cela fait le bonheur des professionnels du secteur, ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les chiens. Certaines communes leur interdisent l'accès aux plages toute l'année, comme à La Rochelle. D'autres municipalités appliquent une interdiction saisonnière. C'est le cas à Châtelaillon-Plage. Depuis ce mercredi 1er mai, les toutous ne peuvent plus se rouler dans le sable et se baigner, sous peine de contravention. Cette mesure est valable jusqu'au 30 octobre prochain.

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Entre méconnaissance de la réglementation et désobéissance, de nombreux chiens et leurs maitres arpentaient ce mercredi matin la grande plage de Châtelaillon. C'est le cas de Riya, une femelle de quatre ans, qui adore le bord de mer. Du coup, Laura sa maitresse venue de Niort, a pris le risque de braver l'interdit. "Oui je sais pertinemment que je risque une amende, après je fais attention à elle, à ce qu'elle n'aille pas voir les gens et tans pis (pour l'amende), je rends le risque. À partir du moment où on nettoie les déjections, je ne vois pas pourquoi il y aurait des interdictions. La plage est grande et tout le monde peut cohabiter".

"Les déjections canines, première cause de pollution de la plage"

Un peu plus loin sur le front de mer, Isabelle, assise un muret, tient en laisse son fidèle compagnon. Elle habite à Blois et c'est la première fois qu'elle vient en vacances à Châtelaillon-Plage. Elle découvre les panneaux d'interdiction et compatit. "Il n'y a pas de souci. Je comprends cette mesure d'interdiction pour les chiens sur la plage. Il y a plus de monde à partir du mois de mai. C'est mieux pour la propreté de la ville. Moi je ramasse (les déjections canines), mais tout le monde ne le fait pas".

Alain habite dans le Limousin. Il vient régulièrement à "Châtel" avec sa chienne Harley âgée de 11 ans. Et cette contrainte canine le rend un brin nostalgique. "J'ai connu l'époque où on pouvait se promener toute l'année avec les chiens sur la plage. À part les amendes à 135 euros, je ne vois pas ce que ça apporte à l'État ou à la Ville. Mais je dois avouer quand même qu'à Châtelaillon, on est agréablement surpris de voir que c'est propre."

Un constat qui conforte Jean-Luc Staub dans la politique menée par la Ville. "La première cause de pollution de la plage, ce sont les déjections canines et nous avons un organisme qui certifie la qualité de nos eaux de baignade tous les ans à travers un audit", explique l'adjoint au maire, chargé de la mer et littoral. Mais Jean-Luc Staub tient surtout à mettre en avant la politique préventive menée par la municipalité. Cette mesure d'interdiction saisonnière existe depuis 10 ans à Châtelaillon et une petite dizaine de contraventions seulement ont été dressées, selon l'élu.